Passer au contenu

Des chercheurs travaillent sur une app de suivi des personnes contaminées par le coronavirus (en respectant la vie privée)

Plus de 130 chercheurs européens travaillent sur une application qui pourrait permettre de suivre les personnes contaminées par le coronavirus tout en informant celles qui ont pu l’être.

Depuis quelques mois, la pandémie de coronavirus sévit à travers le monde, au point que la moitié de la population mondiale est actuellement confinée. Plus de 3,4 milliards de personnes sont effectivement vouées à rester à leur domicile le temps que la situation évolue dans le bon sens. Côté technologie, plusieurs outils ont été mis en place afin d’endiguer la propagation du virus —ou des fausses nouvelles.

Une application qui respecte la vie privée des utilisateurs

Dans ce cadre, 130 chercheurs européens se penchent sur la conception d’une application un peu particulière. Basée sur les déplacements de l’utilisateur, celle-ci pourrait permettre à ce dernier de savoir s’il a pu être contaminé ou non au cours de ses sorties. Pour ce faire, les personnes infectées devraient indiquer au service qu’elles sont porteuses du coronavirus. En suivant vos déplacements, l’app pourrait alors savoir si vous avez croisé le même chemin qu’une personne infectée et si vous pouvez donc être porteur aussi.

Il s’agit d’un principe relativement similaire à celui de CoronApp, un service français développé en quelques jours —donc logiquement sujet à de nombreux bugs ainsi que quelques vulnérabilités.

Baptisée PEPP-PT (Pan-European Privacy Preserving Proximity Tracing), cette application pourrait voir le jour dès le 7 avril. Les chercheurs assurent que son déploiement ne se ferait pas au détriment de la vie privée des utilisateurs, une question qui a été mise sur le devant de la scène lors de précédentes initiatives.

En Chine, une société a développé une technologie capable de savoir si des personnes sont infectées même lorsqu’elles portent un masque. Il est difficile d’imaginer que le pays va arrêter d’utiliser cette technologie une fois l’épidémie terminée, sachant que de nombreux manifestants utilisent des masques (médicaux ou non) pour ne pas être reconnu par les outils de reconnaissance faciale du gouvernement lors de manifestations publiques.

Pour ce qui est de l’app en question, elle exploiterait le Bluetooth et stockerait les données en local plutôt que sur un serveur central, ce qui veut dire que seules les autorités de chaque pays pourraient y avoir accès.

Toutefois, des études tendent à démontrer qu’il faudrait qu’environ 60% de la population adopte l’application développée par les chercheurs afin que celle-ci puisse faire preuve d’efficacité.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *