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Concrètement, que peut-on acheter avec du bitcoin ?

Le 7 septembre 2021, le Salvador reconnaissait le bitcoin comme monnaie légale. Mais concrètement, que peut-on acheter avec cette crypto-monnaie ?

C’est sans doute l’annonce la plus importante de cette rentrée dans l’univers des crypto-monnaies. Le 7 septembre dernier, le Salvador reconnaissait le bitcoin comme monnaie virtuelle légale.

Cette décision sans précédent sera scrutée par les analystes et hautes autorités de ce monde. Vivre dans un monde où l’on paie avec des monnaies virtuelles, est-ce possible ? L’Europe y croit et travaille sur un projet d’euro électronique.

Mais concrètement, qu’est-ce que ça change de vivre dans un pays où le bitcoin est monnaie légale ? Que peut-on payer avec ? Voici quelques éléments de réponse avec l’exemple du Salvador.

Comment payer avec du bitcoin ?

Pour pouvoir payer avec du bitcoin, encore faut-il en détenir. Pour cela, il faut d’abord se constituer un portefeuille électronique. On peut alors passer par diverses plateformes comme Coinbase. Pour plus de contrôle, le Salvador a développé Chivo, une plateforme nationale. Pour s’y inscrire, il suffit de montrer une carte nationale d’identité prouvant que l’on est citoyen du Salvador.

En plus d’avoir l’oeil sur les échanges monétaires, détenir une plateforme nationale présente un autre avantage : on peut échanger du bitcoin contre la monnaie nationale (le dollar américain dans le cas du Salvador). C’est d’ailleurs l’un des points qui rend le développement d’une telle monnaie en Europe puisque dans certains pays (comme la France) on applique une « flat tax » pour chaque conversion crypto/euro (30% en France).

Et pour les achats alors ? La démarche est finalement très simple et repose sur les QR Code. Au moment de payer, un consommateur paie directement depuis la plateforme Chivo en flashant un QR Code affiché sur le ticket de caisse. Aussi rapide que le paiement sans contact.

Que peut-on acheter avec le bitcoin ?

En théorie on peut tout acheter. Au Salvador comme en France, la loi oblige tout acteur vendant des biens ou des services à accepter tous les moyens de paiement. Les commerçants doivent donc disposer du matériel nécessaire pour permettre les paiements en bitcoin. En gros, ils doivent disposer d’un portefeuille électronique et d’un terminal permettant de fournir une facture permettant le transfert de monnaie (pour le moment un QR Code).

Reste que la mise en place de tels dispositifs prend du temps. Au Salvador, tous les commerçants ne disposent pas encore d’un portefeuille électronique. Aaron van Wirdum, journaliste pour Bitcoin Magazine s’est rendu au Salvador cette semaine pour voir comment fonctionnait le bitcoin en tant que monnaie légale relate Cnews. S’il a pu régler son petit-déjeuner Macdonald’s en bitcoin, on lui a refusé ce moyen de paiement pour l’achat d’un Pepsi dans un Wallmart.

Au Salvador, la reconnaissance du bitcoin comme monnaie légale va donc clairement transformer le quotidien des citoyens. Reste que cette mesure unique au monde n’est pas appréciée de tous. Avant même la concrétisation de ce projet le FMI mettait en garde le Salvador. « L’adoption du bitcoin comme monnaie de cours légal pose une série de problèmes macroéconomiques, financiers et légaux qui requièrent d’être analysés très soigneusement » prévenait la plus haute instance économique mondiale.

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