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Derrière les licenciements des Big Tech, un large problème de visa

Le rachat de Twitter par Elon Musk a rendu des milliers de personnes sans emplois. Certains pourraient même être expulsés.

Depuis quelques semaines les grandes entreprises des nouvelles technologies, que nous pensions intouchables, multiplient les plans de licenciement à grande échelle. Le rachat de Twitter par l’homme d’affaires controversé Elon Musk, a entrainé le plus grand plan de renvoi de l’histoire de l’entreprise, l’autre géant des réseaux sociaux Facebook ne se porte pas beaucoup mieux.

L’entreprise est en effet dans une période très compliquée. Le projet Horizon World coûte une fortune à l’entreprise de Mark Zuckerberg, contrainte de faire des économies ailleurs. Si les investisseurs, comme la Goldman Sachs, assurent qu’il ne s’agit pas d’un premier signe de récession pour le marché américain, ces licenciements ont des conséquences directes.

Des plans de licenciements de plus en plus nombreux

Facebook, Twitter, mais aussi Disney et Netflix ont licencié une partie plus ou moins conséquente de leur masse salariale au cours des derniers mois. Une action qui a pour conséquence de mettre en difficulté des milliers de personnes.

Parmi les anciens employés en difficulté, les personnes n’ayant pas la nationalité américaine sont face à un dilemme de taille. Comme l’explique l’agence Bloomberg dans un récent article, les personnes bénéficiant d’un visa H-1B vont être soumises à un avis d’expulsion dans les prochaines semaines, comme le veut la procédure.

Certains de ces employés, interrogés par Bloomberg, expliquent avoir travaillé pour des géants du Tech pendant des années, voire des décennies. L’annonce de leur départ a été un choc, qui remet aujourd’hui toute leur vie en question. Ces employés étaient pour la grande majorité titulaire d’un visa de travail temporaire. Au cours des dernières années, Bloomberg estime que 45 000 personnes ont travaillé chez Amazon, Meta, Saleforce ou encore Twitter avec ce type de contrat très particulier.

Un risque d’expulsion bien réel

Aujourd’hui les employés ayant un visa ont 60 jours pour trouver un nouvel emploi sinon ils devront quitter le territoire. Cette course contre la montre remet en question toute une vie pour ces personnes qui sont parfois installées depuis des années. Parmi les ex-employés interrogés par Bloomberg, certains d’entre eux ont des loyers à payer, d’autres ont des prêts étudiants ou encore des enfants qui disposent eux de la nationalité américaine.

Parmi ce pannel d’anciens employés, une ex-designer de Twitter âgée de 30 ans explique qu’elle habite aux États-Unis depuis 14 ans. Elle raconte avoir longtemps pensé à cette possible expulsion avant de se faire à l’idée. Aujourd’hui le programme de visa H-1B permet aux employeurs, notamment dans le monde des nouvelles technologies de recruter des étrangers disposant d’un diplôme universitaire.

Ce programme a été rendu possible par le gouvernement américain suite à des pénuries de main d’oeuvre qualifiée au début des années 2000. Les licenciements ont notamment touché les employés indiens qui ont plus de difficulté à obtenir une carte verte (autorisation de résidence permanente).

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