La Defense Information Systems Agency (DISA) est une agence américaine assez peu connue mais essentielle. Elle prend en charge la défense des systèmes d’information outre-atlantique. Ces derniers temps, la structure a fort à faire comme l’a confirmé le contre-amiral, William Chase III, lors d’une rencontre avec la presse.
Il explique : « Tout d’abord, la menace n’a jamais été aussi élevée. Elle s’est également banalisée : Les logiciels malveillants se sont commercialisés sous la forme d’un crime organisé à l’échelle internationale ».
Quand l’IA sert à tromper les cybercriminels
Dès lors, et pour continuer de superviser les milliards d’adresses de protocole Internet version 4, dont elle a la charge, la DISA a annoncé qu’elle allait miser sur des technologies d’intelligence artificielle.
Cité par Nextgov, Roger Greenwell, Chief Information Officer de la DISA, a ainsi précisé : « Nous sommes en train de mettre en place le bureau du Chief Data Officer pour cataloguer et comprendre toutes les sources de données dont nous disposons, puis appliquer l’IA et l’apprentissage automatique pour aider nos cyberdéfenseurs à avoir, en temps réel, une visibilité sur les attaques qui se produisent sur le réseau ».
Cette approche orientée vers l’automatisation ne semble guère surprenante, au regard de la tâche colossale qui incombe à cette organisation. En matière de cybersécurité, l’intelligence artificielle peut parfois s’avérer utile. Nous vous parlions notamment en juin dernier, de cette initiative des scientifiques du Pacific Northwest National Laboratory, rattaché au ministère américain de l’énergie.
Ils ont mis au point une technologie baptisée Shadow Figment. Elle permet de faire croire aux pirates informatiques qu’ils ont réussi leur attaque, et les bloque ensuite dans une simulation pour mieux les contrer.
Cette méthode n’est pas vraiment nouvelle et on appelle ce type de système « honey pot » (pot de miel). Mais la nouveauté réside ici dans l’utilisation de l’intelligence artificielle qui permet d’améliorer la crédibilité du monde fictif qui s’adapte constamment.
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