L’année 2020 a été l’année de tous les records pour le e-commerce en France. En cette période de crise sanitaire, où les rencontres physiques étaient à éviter, le commerce électronique s’est imposée comme un vrai refuge pour bon nombre d’entre nous. Certains ont même pu à cette occasion commencer à faire leurs courses en ligne afin d’éviter les longues queues en magasin.
Cette pratique a justement été l’objet d’une étude très intéressante qui a été publiée dans le Journal of Nutrition Education and Behavior. Pour mieux comprendre en quoi faire ses courses en ligne impacte le comportement des consommateurs, des chercheurs américains ont consulté les données 137 ménages résidant dans l’État du Maine. En tout, 5573 transactions réalisées entre 2015 et 2017 ont été passées au crible.
Une bonne nouvelle pour la santé
Les résultats peuvent surprendre et laissent apparaître de vraies différences par rapport aux achats réalisés physiquement dans les magasins. Ainsi, les clients dépensent plus d’argent en ligne, achètent plus d’articles, mais consomment moins de sucreries et de desserts.
Laura Zatz, une des auteures précise à ce sujet :
Il y avait des différences à la fois dans la quantité et les types d’aliments achetés lors des achats en ligne par rapport aux achats en magasin. Lorsque les participants à l’étude faisaient leurs courses en ligne, ils dépensaient environ 44 % de plus par transaction et achetaient un plus grand nombre et une plus grande variété d’articles que lorsqu’ils faisaient leurs courses en magasin. Nous avons également constaté que les achats en ligne étaient associés à une réduction des dépenses par transaction pour les bonbons, les desserts froids ou congelés et les desserts à base de céréales comme les biscuits et les gâteaux.
Pour expliquer cette variation, les scientifiques avancent l’hypothèse que ces achats ne sont pas autant impulsifs que l’on ne le pensait auparavant. En clair, les personnes qui achètent des produits sucrés le feraient de manière planifiée et non sur le coup d’une impulsion.
Les chercheurs estiment qu’il s’agit là d’une bonne nouvelle car ces produits trop sucrés sont néfastes pour la santé. Ils appellent néanmoins à la vigilance car les industriels ne devraient pas manquer de recourir à « des tactiques sophistiquées de marketing en ligne » pour tenter de convertir de nouveaux acheteurs.
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