Les plaintes antitrust visant Google deviennent presque un marronnier journalistique. C’est cette fois le ministère américain de la justice (DOJ) qui accuse la firme de Mountain View de pratiques anti-concurrentielles sur le secteur des moteurs de recherche.
Plus précisément, le procureur du DOJ, Kenneth Dintzer, est récemment revenu sur les accords passés entre le géant du web et certains des plus grands fabricants de smartphones au monde tels qu’Apple et Samsung. Il explique ainsi que Google verse de l’argent à ces entreprises pour que son moteur de recherche apparaisse par défaut sur leurs téléphones.
« Vous n’avez pas besoin d’aller sur Google pour faire des achats sur Amazon »
Ces pratiques sont anciennes et bien connues. Comme le rappellent nos confrères d’Android Central, une note publié l’an dernier par l’analyste Toni Sacconaghi de Bernstein précisait notamment que Google verserait près de 15 milliards de dollars à Apple afin de s’assurer de rester le moteur de recherche par défaut sur les appareils de la marque à la pomme.
Ce type de manœuvre est donc dans le viseur du DOJ qui estime qu’elles nuisent aux concurrents de Google sur ce marché. Mise en cause par le ministère de la justice, la firme de Mountain View n’a pas manqué de réagir par le biais de son avocat John Schmidtlein. Il nie en bloc ces accusations et affirme que l’entreprise fait face à des dizaines de moteurs de recherche concurrents.
Il ajoute : «Vous n’avez pas besoin d’aller sur Google pour faire des achats sur Amazon. Vous n’avez pas besoin d’aller sur Google pour acheter des billets d’avion sur Expedia. Le fait que Google ne soit pas confronté à la même concurrence sur chaque requête ne signifie pas que l’entreprise n’est pas confrontée à une concurrence acharnée. »
Une première audience est prévue l’an prochain. Google jouera gros sur ce procès, mais nul doute que les entreprises partenaires du géant du web suivront également ce dossier de près.
Notons pour finir que c’est loin d’être la première fois que Google fait l’objet de poursuites antitrust. L’entreprise a notamment été inquiété pour ses pratiques sur le Play Store. Vous pouvez d’ailleurs relire notre article sur ce sujet ici.
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