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Google utiliserait un site chinois pour lister les termes à censurer

Afin de savoir quels termes censurer dans l’Empire du Milieu, Google se servirait des données d’un site web chinois qu’il contrôle.

Cela fait plus d’une semaine qu’une rumeur au sujet d’un retour du moteur de recherche de Google en Chine circule sur la toile. D’après The Intercept, qui a lancé ces rumeurs, le projet serait baptisé Deagonfly, pourrait être opérationnel en moins d’un an et comme tous les sites disponibles en Chine, il devra se plier aux lois du pays qui applique une censure très stricte des informations en ligne.

Aujourd’hui, le même site dévoile de nouvelles informations sur la méthode que Google utiliserait pour lister les termes et les sites qu’il faudra censurer afin de se conformer aux lois chinoises.

D’après le nouvel article, Google utiliserait les données collectées par un site baptisé 265.com afin de connaitre les mots-clés et sites web à censurer.

Notre confrère The Verge explique que 265.com a été fondé en 2003 par un entrepreneur chinois, puis a été acheté par Google en 2008. Et quand Google a décidé de ne plus proposer son moteur de recherche dans l’Empire du Milieu, en 2010, 265.com a continué à opérer.

Ainsi, contrairement aux autres services de la firme de Mountain View, 265 a continué à être disponible en Chine durant ces 8 dernières années.

D’après les explications de The Intercept, 265.com propose de l’actualité, des liens sur les marchés financiers et de la publicité. Mais il aurait également une fonctionnalité de recherche qui renvoi les internautes vers Baidu, le concurrent made in China de Google.

Et Google utiliserait les données collectées grâce à ces recherches afin de connaitre les sites et les requêtes qu’il devra censurer.

Le retour de Google en Chine se précise

Jusqu’à l’heure, Google n’a pas formellement démenti les rumeurs concernant ce retour de son moteur de recherche en Chine.

Et si aux Etats-Unis, des sénateurs ont déjà demandé des explications à Sundar Pichai, le CEO de Google, les réactions commencent également à se faire entendre du côté de la Chine.

Comme je l’évoquais dans un précédent billet, dans un article d’opinion posté par le média du parti communiste (relayé par Bloomberg), on pouvait lire que Google sera le bienvenu s’il se conforme aux loi du pays.

De son côté, le moteur de recherche Baidu, est convaincu de sa supériorité. « Le Baidu d’aujourd’hui est un leader mondial de l’intelligence artificielle et a une influence considérable. Notre écosystème mondial de partenaires dépasse les 300 entreprises. Google est également l’un de nos partenaires sur nos marchés internationaux. Baidu est entièrement préparé pour la phase suivante de l’industrie de l’intelligence artificielle, pour et repousser les limites de la technologie avec le monde et pour partager les résultats de l’innovation », a écrit le CEO Robin Li dans un billet sur les réseaux sociaux.

Ce dernier a également rappelé que quand Google a quitté la Chine en 2010, sa part de marché continuait à baisser alors que celle de Baidu dépassait les 70 %.

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Par : Opera
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