Passer au contenu

Huawei visé par plus de 20 chefs d’accusation aux USA

Les relations tendues entre Huawei et les États-Unis ont finalement mené ces derniers à porter plainte contre le constructeur chinois, l’accusant de vol de technologies et de violations des sanctions mises en place contre l’Iran. La Chine a elle aussi réagi.

Alors que le conflit semblait prêt à exploser entre Huawei et les USA, c’est désormais chose faite. Le pays a porté plainte contre le groupe chinois, inculpant celui-ci pour une vingtaine de chefs d’accusation différents.

Huawei au cœur du conflit entre les USA et la Chine

Dans un premier temps, ce sont les filiales Huawei Device Co. Ltd. et Huawei Device Co qui sont la cible d’une dizaine de chefs d’accusation. Pour les États-Unis, celles-ci seraient à l’origine de vol de secrets industriels qui auraient servi à la conception du robot américain Tappy. Dans ce contexte, c’est l’opérateur T-Mobile qui juge que le chinois a tenté de voler des parties de son robot pour construire le sien. Un procès civil portant sur le sujet a déjà eu lieu en 2014.

Outre ce point, les USA ont demandé au Canada d’arrêter la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou. Celle-ci a été interpellée dans un aéroport canadien durant le mois de décembre, mais n’a pas encore recouvré sa liberté totale. En effet, elle a dû payer une caution et accepter de porter un bracelet électronique tout en étant suivie de près par les autorités canadiennes. En parallèle, les États-Unis ne cessent de demander son extradition vers leur propre pays.

La fille du fondateur de Huawei, Meng Wanzhou, est accusée d’avoir contourné des sanctions américaines mises en place contre l’Iran, si bien que la firme aurait continué de travailler avec le pays par le biais d’autres filiales. Lors de son arrestation, le constructeur avait indiqué qu’il n’avait pas connaissance de tels faits, tandis que la Chine avait réagi plus vivement en demandant sa libération.

Dans ce contexte, Huawei est accusé d’avoir fait obstruction à la justice en détruisant des preuves qui pouvaient appuyer les accusations américaines. De la même façon, des dirigeants du groupe auraient quitté le pays pour ne pas avoir à rendre de compte devant la justice des USA. Pour sa part, Meng Wanzhou aura une audience le 6 février, afin de déterminer si elle doit être extradée vers les États-Unis ou non.

Les relations tendues entre la Chine et les USA ont aussi contribué à détériorer celles que le Canada entretenait avec Pékin. En effet, les autorités chinoises ont récemment arrêté deux ressortissants canadiens, tandis que le Premier ministre Justin Trudeau a limogé John McCallum, son ambassadeur en Chine, il y a quelques jours à peine.

Pour sa part, la Chine a rapidement réagi dans l’affaire Huawei, si bien que le ministère des Affaires étrangères a évoqué des « manipulations politiques ». Le ministre, Geng Shuang, a déclaré à ce sujet : « Les États-Unis utilisent leur pouvoir pour discréditer et attaquer certaines sociétés chinoises, dans une tentative d’étrangler leurs opérations, qui sont légitimes et légales ». Quant à Huawei, le groupe se défend des chefs d’accusation, jugeant aussi qu’il agit en toute légalité.

Source

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *