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Il existera bientôt une imprimante à bière. Oui, elle sera belge

La prouesse nous vient d’un professeur de microbiologie et d’une startup.

Vous connaissiez la cuisine moléculaire, voilà que vous allez maintenant pouvoir vous pencher sur la bière moléculaire. En Belgique, la startup Bar.on a annoncé jeudi la concrétisation de sa première “imprimante” permettant de contourner le processus de fermentation des brasseries, pour obtenir des blondes, des brunes comme des ambrées en quelques secondes.

“En collaboration avec VIB (Flanders Institute for Biotechnology), nous lançons sur le marché le mélange moléculaire de la bière. Grâce à nos machines à bière hautement innovantes, à nos cartouches remplies d’arômes naturels et à nos recettes infaillibles, vous mélangez toutes les bières que vous souhaitez en appuyant simplement sur quelques boutons”, se présente la société sur son site.

L’imprimante sera donc chargée de cartouches à arômes, qu’elle viendra mélanger avec de l’eau, pour obtenir à la carte la bière de votre choix. Même le degré d’alcool peut y être modulé. Tous les plans et les prototypes sont prêts, il ne manquera plus à Bar.on que d’obtenir un contrat avec un fabricant pour y commercialiser ses machines. Quand sera-t-il du prix ?

Pour répondre à cette question, il faudra là encore attendre un peu. Tout dépendra du processus de fabrication et des coûts des imprimantes de son futur partenaire. En revanche, il est possible de s’inscrire pour pouvoir avoir la chance de tester en avant-première l’innovation. Bar.on propose de s’inscrire sur son site en laissant son adresse mail pour rester informé.

imprimante biere belge
© Bar.on

L’objectif de la startup est d’obtenir un produit qui soit dans le même temps responsable – le fait de pouvoir produire de la bière directement de chez soi permettant de supprimer le facteur transport, important dans l’impact écologique de la boisson. Bill Gates, le célèbre fondateur de Microsoft, investissait lui aussi dans les bières tout récemment – avec un objectif écologique très certainement aussi.

“La bière est composée à plus de 90 % d’eau. C’est la même chose qui coule de notre robinet. Si nous permettons aux gens de recréer de la bière au niveau moléculaire, nous pourrons réduire considérablement l’expédition d’eau de marque, l’empreinte carbone associée et le besoin d’emballage”, ajoutait dans un communiqué le cofondateur de Bar.on, Dirk Standaert.

La prouesse des cartouches

Kevin Verstrepen, qui est un professeur de microbiologie à l’université de KULeuven (Université de Louvain), a grandement participé dans l’élaboration de l’imprimante à bière made in Belgique, mentionnait hier le média Le Soir. Lui et les membres de son institut de recherche ont notamment travaillé sur l’intégration des arômes naturels de la bière dans les petites cartouches de l’imprimante. Ce sont elles qui sont les plus à la pointe, et qui posaient le plus de questions techniques. Le reste du procédé de création de la bière ne vient que du mélange de l’eau et de l’alcool.

“Nous avons découvert comment capturer ces composés naturels et les combiner dans de petites cartouches. Ces composés, mélangés à l’eau du robinet, vous permettent de recréer n’importe quelle bière au niveau moléculaire”, explique la société avant de préciser qu’il “en résulte un ensemble élaboré de données chimiques et sensorielles de pas moins de 250 bières différentes. La base parfaite pour créer les recettes de bières moléculaires de Bar.on”.

En attendant d’en savoir plus sur les premiers essais et le début de la commercialisation des imprimantes, Bar.on informe qu’elle serait en préparation d’un nouveau tour de financement. Depuis son lancement, la startup s’est ouverte aux investisseurs à raison de 1,8 million d’euros (Astanor Ventures, Exceptional Ventures, Thia Ventures, Food Ventures). L’entreprise embauche actuellement 20 personnes et compte continuer à collaborer avec des équipes d’ingénieurs, de développer son marketing et le design de ses produits.

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