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La capsule de Chang’e 5 est de retour avec deux kilos de roches lunaires

La Chine vient de frapper un grand coup avec la réussite de la mission Chang’e 5.

Le 23 novembre dernier, sur le pas de tir de Wenchang, une Long March 5, le plus lourd de tous les lanceurs chinois quittait le sol. Mais ce n’est pas la fusée en elle-même qui rendait cette mission si spéciale pour les ingénieurs de la CNSA (l’agence spatiale chinoise), mais bien son contenu. Sous l’imposante coiffe du lanceur se trouvent 8,2 tonnes de science, mais surtout d’espoir. Depuis le début des missions Chang’e la Chine n’a jamais connu le moindre accroc, et le développement à très haute vitesse du programme chinois vers la Lune ne semble pas être un problème pour l’empire du Milieu qui enchaîne les tirs de lanceurs lourds comme s’il s’agissait de simples vols tests. Mais, le 23 novembre dernier, la tension est grande.

La mission Chang’e 5 est une des plus ambitieuses du programme spatial chinois. Après la réussite de Chang’e 4, qui a réussi à se poser sur la face cachée de la Lune, sa suivante devra en ramener un morceau. Deux kilogrammes selon les plans des ingénieurs chinois, une mission qui n’a pas été réalisée depuis les sondes Luna pour l’URSS et les dernières missions Apollo pour la NASA, toutes deux dans les années 70.

Les États-Unis, l’URSS et maintenant la Chine

Finalement, le décollage se passe sans le moindre souci, comme bien souvent avec les missions chinoises. Cinq petits jours après avoir quitté le sol terrestre, la sonde vient se placer dans l’orbite de notre satellite. Le premier décembre, la sonde se pose sur la Lune. Le trois, la récolte de roche lunaire est terminée et la sonde repart vers la Terre. Le cinq, elle se place en orbite autour de la Lune et ajuste sa trajectoire de sortie ainsi que celle de contact avec la Terre. Enfin il y a trois jours, elle quitte l’orbite lunaire, et après une poussée de 22 minutes elle rejoint sa trajectoire optimale pour la Terre. Dans les dernières heures avant son entrée dans l’atmosphère, la petite sonde a corrigé sa trajectoire afin de réduire la zone de chute de la capsule.

C’est en Mongolie-Intérieure que la sonde est venue se poser ce 16 décembre, moins d’un mois après avoir quitté la Terre. Une mission extrêmement rapide qui vient relancer un peu plus, la « guerre spatiale » que se livrent Américains et Chinois. Les progrès de l’un entraînant les actions de l’autre, alors que la sonde Chang’e 5 était en train de forcer le sol lunaire, la NASA a annoncé les 18 astronautes qui avaient été présélectionnés pour participer au projet Artemis. Ce dernier a pour objectif d’envoyer un homme, et une femme, sur la Lune en 2024.

Une base lunaire en point de mire

La Chine de son côté prévoit également d’envoyer des hommes sur la Lune. Mais le calendrier est plus lointain, l’empire du Milieu ne vise pas avant 2030, une date qui paraît raisonnable au vu de la vitesse des avances du programme spatial chinois. L’objectif de la Chine étant à terme de s’installer durablement sur la Lune avec la construction d’une base sur le Pole Sud de ce dernier. La mission Chang’e 5 pourrait en ce sens donner des informations sur la géologie de la Lune, une variante très importante dans la construction d’une base lunaire.

Si la Chine ne semble pas vouloir brûler des étapes dans le développement de son programme spatial, ce dernier reste l’un des plus ambitieux du monde. Mais pas le moins réaliste. Car si les ambitions chinoises sont certaines, les moyens dont dispose l’agence spatiale chinoise sont eux aussi en adéquation avec les projets du CNSA. Là où la NASA doit batailler d’année en année pour négocier des budgets à la Maison-Blanche.

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