La Chine censure une étude scientifique sur les extraterrestres

Selon beaucoup d’astrophysiciens, nous n’avons jamais été proches de découvrir des extraterrestres. Si les candidats les plus probables sont situés dans notre système solaire, avec des traces de vie passées possibles sur Mars, mais aussi l’hypothèse d’organismes vivants dans l’océan d’Europe ou d’Ancelade, deux lunes de Jupiter.

Mais en plus de ces candidates qui sont proches de nous et explorables, la science se tourne vers d’autres cibles, tout aussi intéressantes. Une étude vient d’ailleurs d’être publiée sur un potentiel signal extraterrestre qui aurait été capté par FAST, l’immense radiotélescope chinois basé dans le comté de Pingtang.

Le FAST trop rapide pour être fiable ?

Créé en 2020 seulement, ce télescope de nouvelle génération est capable « d’écouter » le ciel. Dans sa dernière étude, Zhang Tonjie explique avoir analysé plusieurs éléments avec son équipe constituée d’une myriade de chercheurs venant de Chine, mais aussi de Berkley aux États-Unis.

Ces travaux ont été publiés dans la revue Science and Technology Daily, qui appartient à l’état chinois. Ce dernier peut donc censurer des publications qui n’iraient pas dans le sens de ses intérêts ce qui semble être le cas de cette mystérieuse découverte. Par chance pour nous, l’étude est restée en ligne quelques heures ce qui a permis d’en avoir un aperçu assez complet, et de comprendre les grands tenants et aboutissants de cette recherche.

Dans ce fameux article, Tonjie explique avoir capté en 2020 et en 2022 des signaux qu’il qualifie « d’inconnu ». Si lui-même avait reconnu dans son article qu’il s’agissait sûrement de simples interférences (malgré les travaux conséquents réalisés sur le FAST depuis 2016 pour justement limiter ces interférences), l’État n’a pas souhaité que cette étude reste publique plus longtemps.

Des interférences qui viennent doucher nos espoirs

Si ce scénario, digne du début d’un film de science-fiction, a de quoi interroger, un des membres de l’équipe en charge de cette étude, contactée par le site d’information spécialisée space.com assure qu’il ne s’agit que d’interférences, et que ces données ne doivent pas être prises au sérieux.

Selon Dan Werthimer, qui travaille au sein de l’Université de Californie : « ces signaux sont dus à la pollution émise par les Terriens, pas par des extraterrestres ». Il n’y aurait donc pas de quoi s’emballer et les petits hommes verts seraient toujours bien cachés de nous.

Eux que nous cherchons depuis près d’un siècle n’ont pour le moment pas montré le moindre signe de vie, ce qui laisse planer le doute d’une absence de vie intelligente à proximité de la Terre. Si cette hypothèse pessimiste est par défaut privilégiée pour l’heure, les choses pourraient vite changer.

La vie est très probable ailleurs, mais où ?

Alors que l’Univers compte la bagatelle de 200 milliards de milliards d’étoiles (à peu près), il est statistiquement très improbable que nous soyons la seule espèce intelligente vivante. Mais il faudra sûrement encore beaucoup de temps avant de trouver la trace d’une vie, présente ou passée, venue d’ailleurs.

Notre présence sur Terre est limitée dans le temps, et nous ne fixons le ciel à la recherche de vie intelligente que depuis 100 ans. Même à la vitesse de la lumière, nos premiers messages ont parcouru 1 % de la distance qui les sépare de l’autre bout de notre galaxie.

Et rien ne dit que la Voie lactée, avec ses 100 à 200 milliards d’étoiles, soit la candidate idéale. Bien que d’un point de vue purement mathématique, si une étoile sur 1 milliard abrite la vie, cette dernière devrait grouiller dans toute la galaxie.

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