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La France et l’Allemagne vont produire des batteries de voitures électriques

« L’Airbus des batteries » vise la production d’un million de batteries pour 2030.

La France et l’Allemagne accélèrent leur investissement dans la voiture électrique. PSA, Total ainsi que 17 entreprises européennes se sont alliées dans le cadre d’un projet de plusieurs milliards d’euros permettant d’établir le développement et la production de batteries de voitures électriques avec un objectif clair : produire un million d’exemplaires avant 2030.

« L’Airbus des batteries », comme il est appelé, s’inscrit dans la transition énergétique et l’économie de l’Europe, qui devra concurrencer des marques comme Tesla, qui a largement réussi l’impensable : révolutionner un marché très structuré et en sortie de crise. Face au constructeur californien et des marques comme Lucid Air et Nio, PSA compte sur Total et sa filiale Saft, mais également Renault qui pourrait rejoindre la coentreprise.

« Total Saft apportera son expertise en matière de R&D et d’industrialisation, et le Groupe PSA sa connaissance du marché automobile et son expérience de la production en grande série », rapporte un communiqué envoyé hier soir dans les rédactions. La production de ces batteries est attendue pour la fin de l’année prochaine sous l’entité ACC (Automotive Cells Company), la réponse européenne à la montée en puissance de la voiture électrique sur nos routes.

Deux « gigafactories », loin du rythme de Tesla

La date de lancement, pour 2021, avait été annoncée plus tôt dans l’année lorsque le projet n’avait pas encore été officiellement évoqué. Aujourd’hui, les constructeurs préfèrent parler de 2023, date à laquelle deux « gigafactories » (clin d’œil au nom donné par Tesla à ses usines) devraient se lancer avec une capacité de production de 8 GWh par an. A titre de comparaison, Tesla aux États-Unis en est à un rythme de 39 GWh. Les deux usines se situeront à Douvron (PSA) et Kaiserslautern (Opel).

Usine ACC Batteries PSA Total
La première illustration de PSA et Total pour la coentreprise ACC de batteries de voitures électriques © PSA Groupe

Derrière ce projet qui anime actuellement PSA (Peugeot Citroën, DS, Opel) et Total, 5 milliards d’euros ont été investis pour le moment, dont 1,3 milliard provenant d’aides de l’État français et allemand. Normalement, Renault devrait rejoindre tôt ou tard le projet : en France, le Prêt Garanti par l’Etat octroyé à la marque au losange posait pour condition de participation. La firme installée à Boulogne-Billancourt explique pour le moment qu’ils ont « toujours l’intention d’y participer. Les discussions en ce sens continuent », rapporte Le Figaro.

Une industrie encore jeune, mais de plus en plus “verte”

Maintenant que l’officialisation de l’Automotive Cells Company a été faite par PSA et Total, il est attendu que la coentreprise en dévoile plus de détail sur sa production (leur teneur en nickel, cobalt, manganèse et lithium) et la durée de vie estimée des batteries. En 2017, les analystes critiquaient fortement l’industrie qui accusait un bilan carbone important. L’année dernière, une étude de l’Institut de Recherche Environnementale Suédois annonçait une amélioration.

“Les émissions sont maintenant inférieures, car les usines de batteries ont amélioré leur rendement et tournent à plein régime, ce qui les rend plus efficientes”, expliquait l’un des chercheurs, Erik Emilsson. Les résultats de l’étude révisée l’année dernière rapportaient ainsi que les émissions de CO2 étaient comprises entre 61 et 106 kg/kWh, soit deux fois moins que les mesures précédentes.

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