Le 29 juillet 2021, à 8h30 (heure de Houston), le module scientifique russe Nauka s’est amarré à la Station Spatiale Internationale. Jusque là, tout va bien, les cosmonautes russes s’apprêtent tranquillement à entrer dans l’ISS. Mission accomplie… Du moins pour quelques heures.
À 11h35, pour une raison qui reste à ce jour inconnue, les propulseurs du module russe se sont allumés, ce qui a provoqué la mise en mouvement de la Station Spatiale Internationale. Grosse frayeur à bord, comme au sol. Afin de compenser, le mouvement produit par les propulseurs du module, Roscosmos a ordonné la mise en route de ceux du segment russe de l’ISS.
Plus de peur que de mal
Rapidement la NASA déclare : “Les propulseurs ont commencé à fonctionner de manière inattendue et par inadvertance, déplaçant la station de 45 degrés hors de sa position. Les opérations de redressement l’ont replacée dans sa position initiale et l’équipage n’est pas en danger. L’allumage des propulseurs a cessé et la perte de position a été arrêtée. La station est de nouveau à la position prévue”.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les raisons de cet incident. Par ailleurs, cet événement inattendu a déjà des répercussions. Boeing doit repousser le lancement test de sa capsule Starliner le 30 juillet prochain.
Malgré cette frayeur, le cosmonaute Ivan Vagner a déclaré sur Twitter : “Nouveau module, nouvelles perspectives pour la cosmonautique russe”. Le module Nauka est l’un des plus gros de l’ISS, et remplace le module Pirs qui s’est détaché lundi de la Station spatiale internationale. Nauka pèse 20 tonnes et dispose d’un volume intérieur de 70 m3.
Ce module a également emporté avec lui des équipements de l’ESA, dont le bras robotique ERA. Le bras ERA aurait dû rejoindre l’ISS en 2007. Après 15 ans de retard, il a finalement atteint la Station spatiale internationale.
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