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L’avenir de la Nissan Leaf ne lui ressemble pas

Un destin pas très cool, mais représentatif du secteur.

Pour être honnête, c’est à bord d’une Nissan Leaf, il y a dix ans, que j’ai découvert la mobilité électrique. Mais je ne pense pas être le seul. Et puis, c’est plutôt cool de ne pas commencer à bord d’une Tesla. Ce qui l’est moins, c’est d’apprendre que l’icône nippone, qui a séduit plus de 500 000 clients en dix ans, se prépare à une transformation fortuite.

Fortuite, disons pour nous. Pas pour le marché. Lorsque la berline changera de génération, elle changera aussi de style et de segment. “Avec le temps, le design évolue”, disait un porte-parole de la marque. Oubliez le positionnement actuel, la Nissan Leaf sera un petit SUV, comme la plupart de ses cousines chez la concurrence qui ont troqué leur silhouette classique pour quelque chose de plus robuste, lourd, et haut sur pâte.

Des prix qui suivront la prise de poids

C’était certainement ça ou l’arrêt du programme. Leaf est un vieux nom maintenant chez Nissan et de nouveaux modèles sont disponibles, plus jeunes et tendance. Du côté des SUV, il y a l’Ariya. Mais ce dernier est disponible à plus de 47 000 euros en version d’entrée de gamme. On est loin des tarifs plus abordables de la Leaf – et certainement de son succès aussi. Pourtant, il devrait bien avoir une influence pour notre petite star des VE.

En troquant des lignes plus crossover, on ne sera pas étonné de voir ses prix suivre sa prise de poids… surtout à l’heure où les constructeurs parient plutôt sur les marges par modèle que sur les volumes. Jusqu’à présent, l’ancienne voiture de l’année 2011 n’a pas vu ses prix augmenter de façon exceptionnelle depuis son lancement. Ils ont toujours été dans les 35 000 euros. Mais entre temps, son autonomie a augmenté de 160 %. Une jolie percée. Pourra-t-elle continuer à s’améliorer de la sorte, avec un gabarit plus gros ? Rien n’est moins sûr.

Pour les commerciaux, les chiffres sont cependant très clairs. Aux États-Unis notamment, seulement 10 000 exemplaires de Leaf se sont écoulés face à plus de 22 000 Chevrolet Bolt et 100 000 Tesla Model Y. En France, la voiture n’était plus non plus dans le top 10 des meilleures ventes de voitures électriques l’année dernière. En douzième place, elle n’écoulait que 3529 unités. Loin derrière la Renault Zoé, sa cousine historique, qui trônait toujours en deuxième place avec plus de 23 000 unités vendues, au coude à coude avec la Tesla Model 3.

Nissan Leaf Electrique
© Nissan

La version actuelle de la Nissan Leaf reste tout de même une berline électrique des plus abordables. Malgré une génération qui s’étend depuis 2018 maintenant, son récent restylage lui a permis de mettre à jour ses lignes et ses caractéristiques. L’autonomie en cycle WLTP trône à 385 kilomètres et seul l’habitacle dénote un peu du prix. Difficile de savoir ce que Nissan cherchera à faire jusqu’à 2025, date à laquelle sa nouvelle génération de Leaf sous la forme de SUV doit sortir. L’heure pour la Nissan Leaf de se plier à la règle.

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