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Le minage de bitcoins consomme plus d’électricité que certains grands pays

Les préoccupations environnementales autour des cryptomonnaies sont de plus en plus présentes.

La semaine dernière, Elon Musk a créé la surprise en annonçant que Tesla avait « suspendu les achats de véhicules utilisant Bitcoin ». Une décision qui intervient moins de deux mois après avoir autorisé ses clients américains à acheter ses véhicules en utilisant la cryptomonnaie.

Le dirigeant justifié ce choix en expliquant sa préoccupation quant à « l’augmentation rapide de l’utilisation des combustibles fossiles pour l’exploitation minière de bitcoin ». De fait, ce système qui repose essentiellement sur la blockchain représente un défi écologique majeur. Les besoins énergétiques de cette technologie sont sans cesse croissants, si bien que beaucoup commencent à prendre conscience de ses conséquences néfastes.

Le secteur tente de répondre à ce problème de taille

Statista vient justement de publier un comparatif très intéressant qui permet de voir que que le bitcoin consomme plus d’énergies que certains pays. Ainsi, la cryptomonnaie nécessite en tout 143 térawattheures (TWh) d’électricité par an, selon une étude de l’Université de Cambridge, soit 0,65 % de la consommation mondiale. Cela fait plus que la Norvège, le Bangladesh ou encore la Suisse. Des géants de la Tech comme Google et Facebook consomment respectivement 12 et 5 TWh.

Le minage est notamment en cause et il arrive que certains producteurs déménagent vers l’Islande pour tenter de résoudre leurs coûts d’énergie croissants en misant « sur la géothermie et l’air froid de l’arctique qui aide au refroidissement », indique Statista.

Pour tenter de résoudre ce problème, une vingtaine d’entreprises du secteur ont rejoint un accord initié par l’Energy Web Foundation. La fondation à but non lucratif localisée à Zoug en Suisse, et en activité depuis 2019, a publié le « Crypto Climate Accord », un pacte pour le climat spécial cryptomonnaies. L’objectif est clairement affiché : tenter de faire fonctionner les systèmes blockchain des crypto-monnaies essentiellement en énergie renouvelable avant 2030, et atteindre zéro émission d’ici 2040.

Ce projet, qui ne repose que sur des acteurs privés, reste encore vague sur les moyens qui seront mis en œuvre pour tenir ces engagements. Il s’agit en tout cas d’une première étape qui montre une vraie prise de conscience au sein de l’industrie.

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3 commentaires
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  1. Quel est le coût énergétique du système bancaire mondial actuel ? Entre la construction des bâtiments, le chauffage, l’électricité , service de sécurité 24/24, les transports de fonds, courriers envoyés (par la poste), les employés et les clients qui s’y déplacent chaque jour, etc.. etc… Le bitcoin est certes gourmand en énergie, mais c’est une technologie nouvelle qui va rapidement évoluer, alors que le système bancaire est en faillite et mort imminente.

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