Voilà quelques années déjà que les assistants vocaux ont envahi notre quotidien, et si Sir, Alexa et autres Google Assistant étaient auparavant réservés aux smartphones et tablettes, ces derniers sont aujourd’hui présents dans de nombreux produits high-tech du quotidien. Nous serions aujourd’hui plus de 20 millions de Français à utiliser un assistant vocal, pour faire une recherche web, accéder à une recette de cuisine, allumer un dispositif connecté ou encore lancer cette playlist que l’on apprécie tant. Par ailleurs, de nombreux enfants seraient également en contact régulier avec nos assistants vocaux, ce qui ne serait pas forcément très positif en ce qui concerne le développement cognitif de ces derniers…
Les assistants vocaux “dangereux” pour les enfants ?
C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude publiée dans “Archives of Disease in Childhood“, qui évoque notamment : “L’attribution d’attributs mentaux et sociaux aux appareils peut affecter négativement le développement cognitif et social des enfants.” Ainsi, au même titre que pour diverses raisons il n’est pas conseillé d’apprendre à un enfant à écrire en se servant uniquement d’une tablette tactile, le fait d’utiliser fréquemment un assistant vocal ne serait pas préconisé pour nos chères têtes blondes.
En effet, les chercheurs expliquent que les réponses apportées par les assistants vocaux peuvent parfois s’avérer inappropriées, avec la possibilité d’entraver l’apprentissage, en plus d’un développement social lui aussi altéré. Pire encore, il peut arriver qu’un assistant vocal entraine un enfant dans une situation dangereuse, Le Point évoquant notamment une enceinte d’Amazon qui a récemment encouragé une petite fille de 10 ans à toucher une prise électrique…
Mais ce n’est pas tout, puisque le fait de dialoguer avec un assistant vocal aurait également des répercussions sur le comportement de l’enfant, ce dernier ayant alors tendance à copier l’intonation et le phrasé si propres aux assistants vocaux.
Des assistants vocaux qui se passent d’ailleurs allègrement d’une quelconque formule de politesse, ce qui peut là encore entrainer des troubles au niveau du développement de la parole de l’enfant. Les experts sont formels, seul le dialogue avec un humain est en mesure d’assurer un bon développement du langage chez l’enfant et une interaction sociale saine et digne de ce nom.
Bien sûr, comme toute activité, l’utilisation d’un assistant vocal par un enfant n’a rien d’inquiétant si cette dernière est réalisée avec un minimum d’équilibre et de limitations de la part des parents. Si ces mesures de base sont respectées, “il n’y a pas de quoi s’alarmer” explique le Dr Caroline Fitzpatrick. Des assistants vocaux pour les enfants oui, mais avec modération donc.
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