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Les streamers veulent arrêter le cyberharcèlement avec “place de la paix”

Le vidéaste “Billy” vient de lancer son outil “Place de la paix” pour lutter contre le cyberharcèlement sur Twitch.

Fin octobre, après une nouvelle vague de cyberharcèlement, Maghla, streameuse française sur Twitch, décide de prendre la parole. Elle partage sur Twitter des messages reçus quotidiennement. À la suite de son témoignage, la parole se libère et c’est tout le petit monde du divertissement sur Twitch qui s’empare du sujet.

Du côté des victimes, une idée revient. Elles ne disposent pas d’outils suffisamment puissants pour lutter contre ces vagues de cyberharcèlement. De ce constat va naître « Place de la paix ». À l’initiative de « Billy », un streamer français, l’outil devrait permettre de supprimer les messages « haineux, sexistes, misogynes et racistes ». 

Tout l’intérêt d’une plateforme publique comme « Place de la paix » est de créer une « base de fichiers » commune. Elle permettra de faire un travail de bannissement commun. Dans la pratique, si un message déplacé est posté dans un tchat, les modérateurs pourront le signaler à un bot.

« Place de la paix » : l’intelligence collective en marche

Il se chargera ensuite de bloquer ce compte sur tous les streams des personnalités partenaires. Agissant comme une « tourelle de surveillance », cet outil devrait permettre de réduire les messages inappropriés dans les tchat sur Twitch. Lorsqu’un message est repéré et supprimé par le bot, l’utilisateur est bloqué de l’ensemble du réseau pendant 24 heures. Une vérification manuelle aura alors lieu, permettant de confirmer ou d’infirmer la décision du robot.

Cette solution montre les limites de Twitch. Les streamers n’ont pas les solutions pour lutter contre le cyberharcèlement. Alors que ces personnalités échangent en direct avec leur communauté, via le tchat, les outils à leur disposition pour contrôler ce dernier sont très minces.

En juin dernier, Twitch a voulu se montrer rassurant, signant le code de conduite de l’Union européenne contre la haine en ligne. En décembre dernier, Twitch a lancé un système de détection automatique des comptes problématiques. Depuis cet été, il est possible de partager les pseudonymes de 30 comptes bannis d’une chaîne.

Twitch fait des efforts, mais c’est trop peu

Cette solution, bien que saluée par une grande partie de la communauté n’est pas suffisante, ce qui a donné l’idée à « Billy » alias Billal Hakkar de lancer Place de la paix. Dans une série de tweets présentant cette fonctionnalité, il explique néanmoins que des contre-pouvoirs existent.

Le bot ne sera en effet pas en mesure de signaler le comportement d’un utilisateur si son message n’est pas raciste, misogyne ou sexiste. Place de la paix ne prendra pas en compte les autres motifs de ban sur Twitch. Ils resteront à la seule charge du streamer.

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Par : Twitch Interactive, Inc
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