L’histoire était surement trop belle. Avec Virign Orbit le milliardaire Richard Branson espérait pouvoir développer une solution de lancements de satellites en orbite en utilisant un modèle de fusée peu conventionnel, les avions-fusées. Le principe sur le papier est très simple.
Un avion (dérivé d’un Boeing 747) décolle avec sous son fuselage une petite fusée. Une fois l’avion à une haute altitude, la fusée se détache et prend le relais. Ce système a été utilisé notamment par la société Virgin Galactic pour le premier vol dans l’espace de Richard Branson, en juillet 2021.
Près de deux ans plus tard, les choses n’ont que trop peu changé. Les vols habités n’ont toujours pas repris et sur les six tentatives de mises en orbite de satellites, seules quatre ont réussi. Avec un aussi faible ratio de lancement l’entreprise a enchaîné les problèmes financiers.
Il y a quelques semaines Virgin Orbit annonçait le licenciement d’une grande partie des équipes ainsi que l’arrêt temporaire des vols. Ce jeudi, la marque à annoncer la fin définitive du projet. Fondée en 2017, l’entreprise aura embauché plus de 600 personnes en près de 6 ans d’histoire.
Start Me Up : la bascule ?
En regardant en arrière il est assez facile de trouver les points de bascule dans l’histoire de Virgin Orbit. Le plus évident est sans doute la mission “Start Me Up” qui s’est déroulée au début de l’année. Elle devait marquer le premier lancement de satellites en orbite depuis la Grande-Bretagne.
Cet évènement, suivi de près par différentes instances politiques vu une réussite sur 80% de la mission mais lors de la mise en route de la fusée une “anomalie” empêcha cette dernière de se placer en orbite. Après analyse, les ingénieurs de Virgin Orbit ont vu qu’un filtre à carburant d’une valeur de 100 dollars était responsable de cet échec.
Branson a dit stop, le château de cartes s’écroule
Malgré les échecs nombreux de Virgin Orbit, l’entreprise a réussi à survivre, notamment grâce aux moyens financiers sans limite (ou presque) de Richard Branson, le grand patron du groupe. Selon plusieurs experts financiers, il aurait investi près de 55 millions de dollars dans ce projet qu’il savait voué à l’échec depuis des années.
Depuis le 16 mars et la “mise en pause” des activités de l’entreprise il semblerait que Richard Branson ait négocié avec les employés pour que leur départ soit le plus simple possible. Plusieurs cadres de Virgin Orbit devrait faire la navette vers l’autre société du groupe, Virgin Galactic, dont les finances instables risquent de réveiller de mauvais souvenirs. Pour les autres des “parachutas dorés” ont été mis en place et approuvé par le conseil d’administration.
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