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Meta (Facebook) accusé de trafic d’êtres humains et d’esclavage moderne

En Afrique, la maison-mère de Facebook Meta est attaquée pour trafic d’êtres humains et esclavage moderne. Un scandale de plus autour de l’entreprise de Marc Zuckerberg.

On ne compte plus les scandales entourant Meta, maison-mère de Facebook. Et la plainte déposée cette semaine dernière au Kenya ne devrait pas lui redorer le blason.

Daniel Motaung, ancien modérateur de Facebook responsable de toute la zone des pays d’Afrique de l’Est et australe, vient d’y déposer une plainte à l’encontre de sa société Sama.

Quel rapport avec Meta ? Sama est une entreprise sous-traitante de Facebook. En effet, Daniel Motaung porte des accusations très graves à l’encontre de Meta : irrégularités dans le versement des rémunérations, atteintes à la vie privée, méthodes d’embauches trompeuses.

Sur ce dernier point, le plaignant explique que l’entreprise Sama ne précisait pas les missions du nouveau salarié lors de son entretien d’embauche. Or, cette pratique est répréhensible selon l’article de la Constitution du Kenya. Les avocats du plaignant les qualifient même de “trafic d’êtres humains selon une forme moderne d’esclavage”.

Plus grave, les candidats étaient choisis selon leur classe sociale. Sama embauchait volontairement des profils issus de milieux très modestes pour qu’ils se sentent ensuite redevables. S’ils se rebellaient ou relevaient des dysfonctionnements, les salariés étaient menacés de licenciement. “Prenez ce qu’on vous donne et fermez-la” aurait entendu Daniel Motaung.

Ce dernier a également dénoncé l’inaction de l’entreprise face à la violence des contenus que les modérateurs doivent traiter. « La première vidéo que j’ai vue, c’était une décapitation en direct », a raconté M. Motaung, mardi, lors d’une conférence de presse organisée par le Real Facebook Oversight Board, une association anti-Facebook. « Imaginez ce que ça peut faire à une personne normale si ensuite vous regardez d’autres vidéos, images et contenus similaires tous les jours ».

Meta sort les violons

“Nous prenons au sérieux notre responsabilité envers les personnes qui examinent les contenus pour Meta et exigeons de nos partenaires qu’ils fournissent des salaires, des avantages sociaux et un soutien parmi les meilleurs de l’industrie, a expliqué Meta auprès de l’AFP. Nous encourageons les modérateurs à parler des problèmes quand ils surviennent et nous menons régulièrement des audits indépendants pour nous nous assurer que nos partenaires respectent des standards élevés, conformes à nos attentes.”

Des déclarations qui peinent à faire oublier la gravité des accusations portées par le modérateur kényan. Cela est d’autant plus vrai que l’entreprise n’en est pas à son coup d’essai et ne semble pas avoir pris la mesure de l’importance de ses équipes de modération.

Le Monde rappelle en effet qu’en 2020 Facebook a été condamné à verser 52 millions de dollars à ses modérateurs. L’entreprise de Mark Zuckerberg était alors accusée de ne pas prendre en considération les traumatismes subis par les modérateurs durant leur activité sur les contenus violents et/ou dérangeants. Visiblement, certaines choses ont du mal à rentrer dans la Meta.

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Par : Facebook, Inc.
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