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N26 a recours au chômage partiel et retarde son lancement au Brésil

La néo-banque s’adapte à un contexte économique délicat.

La crise sanitaire n’épargne aucune industrie, et la banque est très affectée. Parmi elles, les néo-banques sont lourdement pénalisées avec un modèle économique qui s’appuie quasi-exclusivement sur le volume de transactions réalisées par les clients. Il y a quelques jours, le COVID-19 a d’ailleurs fait sa première victime parmi les néo-banques : Bo.

Si toutes les néo-banques ne sont pas dans une situation aussi critique, elles réfléchissent toutes à optimiser leur organisation pour réduire les coûts. Chez la britannique Revolut, il serait question de remplacer une partie des salaires des employés par une rémunération en actions. Le salaire du PDG et fondateur a également été réduit en attendant que l’orage passe.

150 postes sont concernés

Chez N26, c’est toute l’organisation qui a été repensée pour compenser une chute d’un tiers des transactions. Pour Georg Hauer, responsable des marchés germanophones de N26, l’objectif est de réduire un maximum les coûts salariaux et publicitaires pour que l’argent levé en 2019 puisse “durer le plus longtemps possible”. Selon ses estimations, leur “dernier tour de table devrait leur permettre de tenir bien au delà de cette année”.

Parmi les mesures fortes annoncées par la néo-banque, on retiendra notamment la mise au chômage partiel de 10% de ses effectifs, soit environ 150 personnes. Une majeure partie d’entre eux sont situés en Allemagne, à Berlin, où la startup a établi son siège. En France, le directeur général Jérémie Rosselli nous a confié que N26 avait “mis en pause l’achat de média en extérieur”. Toujours selon M. Hauer, le lancement de N26 au Brésil serait décalé – à l’année prochaine a minima.

Quelques signes rassurants

Tous les indicateurs ne sont pas au rouge chez N26, et la néo-banque a identifié quelques tendances prometteuses. Georg Hauer souligne que “le nombre de personnes qui ouvrent un compte chez N26 n’a pas chuté drastiquement – mais leur profil a évolué et l’âge moyen a sensiblement augmenté”. Il évoque la curiosité des moins jeunes qui se laissent tenter par l’expérience bancaire numérique – et qui pourraient bien y prendre goût.

Avec plus de 1,4 million de clients français à son actif à la fin mars 2020, le directeur général de N26 affirme que la néo-banque “continue de croître en France” malgré la crise. Par ailleurs, il pense le modèle de banque en ligne est en train de devenir une évidence pour beaucoup” et que “l’agilité [qui] à toujours fait partie de l’ADN de N26” lui permettra d’aller au delà de cette période délicate.

Sur son blog, la néo-banque est revenue sur les principales mesures qui ont été mises en place pour répondre aux (nouveaux) besoins de leurs utilisateurs. Parmi elles, on retrouve la carte bancaire virtuelle pour faciliter l’intégration de nouveaux utilisateurs ou encore le paiement par carte bancaire sans contact jusqu’à 50€, à partir du 11 mai.

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