Michel Paulin, le directeur général d’OVHcloud, a officialisé ce matin l’intégration de la pépite française sur Euronext Paris dès cette année. « Nous sommes le seul Européen dans le top 10 mondial » du cloud, disait-il sur l’antenne de Radio Classique alors que le projet d’introduction en bourse a repris de plus belle, quatre mois après le cauchemar de l’incendie de Strasbourg.
C’est effectivement une annonce qui a de quoi redonner de l’optimisme autour de la société française du cloud. Durant la nuit du 9 au 10 mars dernier, un incendie dans un data center avait mis à mal les projets d’OVHcloud. Son image auprès des clients en avait pris un coup et de nombreux sites web n’étaient plus accessibles. Les plus malchanceux avaient dû attendre plusieurs semaines.
Plus gros marché que les télécoms
Sur le plateau de la radio, Michel Paulin a dit que la cotation d’OVHcloud sera une nouvelle étape d’accélération de croissance alors que le marché du cloud connaîtrait une opportunité de taille. Selon lui, d’ici 2025-2026, le marché à l’échelle européenne dépassera celui des télécoms. D’ailleurs, les opérateurs français se lance également sur le marché. Le dernier en date : Bouygues Telecom, mais également Free avec Scaleway et Orange avec OBS.
« On voit la taille de ces marchés-là », expliquait-il. En 2016, OVHcloud (alors OVH) avait déjà accéléré sa croissance avec une importante opération de financement de 1,5 milliard d’euros.
Quant à l’opportunité d’entrer en bourse, la société nous donne rendez-vous à l’automne 2021. En septembre ou octobre très certainement, OVHcloud fera ses débuts sur Euronext Paris et comptera bien se créer une place à l’avenir dans l’indice CAC40, des 40 plus grosses entreprises françaises. À l’approche de la date, Michel Paulin certifiait déjà que son entreprise avait réalisé un chiffre d’affaires de 632 millions d’euros en 2020, (+5 % sur un an) pour un bénéfice avant impôts de 255 millions d’euros.
La protection des données sera le maître-mot d’OVHcloud pour continuer à concurrencer les géants du marché comme Amazon et Microsoft. À l’antenne de Radio Classique ce matin, son directeur général mettait l’accent sur l’importance d’une souveraineté européenne en la matière, que ce soit en termes d’infrastructure matériel et logiciel.
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