Il a le potentiel d’accélérer considérablement les livraisons et aider Amazon à tenir tête à UPS et FedEx. Le hub Prime Air du Kentucky, situé à l’aéroport de Cincinnati, vient d’ouvrir ses portes. Quatre ans de travaux et un investissement de 1,5 milliard de dollars ont servi pour ouvrir ce pôle majeur dans la distribution aérienne du géant de l’e-commerce aux États-Unis.
200 vols par jour
Ses capacités sont démentes. Pour son fret aérien, Amazon compte sur son hub pour accueillir jusqu’à 100 avions et procéder à 200 vols par jour. Ses avions justement, baptisés « Prime Air », sont déjà 75 en activité. Ils seront 80 l’année prochaine et 85 d’ici la fin 2022. Amazon loue une partie de ses avions, mais en possède aussi également.
Les avions loués appartiennent à Atlas Air Worldwide Holdings et Air Transport Services Group. Les appareils achetés, quant à eux, sont notamment des Boeing 767-300 d’occasion, rachetés à des compagnies telles que Delta Airlines et WestJet. En début d’année, Amazon profitait des prix très bas des appareils – dus à la crise – pour acheter 11 nouveaux appareils.
Un deuxième hub aérien, après l’Europe
Amazon Air a été lancé en 2016. Il s’agit d’un volet important pour la plateforme de e-commerce qui souhaite se rapprocher de la livraison le jour même pour ses clients Amazon Prime. Le hub de l’aéroport de Cincinnati sera au cœur du fret aérien d’Amazon, mais la société opère aussi à travers 40 aéroports américains.
En Europe, et plus précisément en Allemagne, un autre hub est présent à l’aéroport de Leipzig/Halle (ouvert en novembre 2020). 20 000 mètres carrés d’entrepôts sont opérationnels pour obtenir un choix plus large de produits et une rapidité dans les commandes plus importantes.
Dans le Kentucky, le nouveau hub principal d’Amazon compte quant à lui pas moins de sept bâtiments. En tout, ce sont plus de 240 hectares disponibles, notamment le gigantesque tarmac pour les avions et les gigantesques entrepôts. En réponse aux investisseurs, la vice-présidente d’Amazon Global Air Sarah Rhoads a réfuté l’idée que le hub allait être mis à disposition d’autres sociétés.
« Pour le moment, nous nous concentrons sur nos clients à coup sûr », déclarait-elle dans une interview avec CNBC avant d’ajouter : « Nous avons construit le hub à Cincinnati pour servir nos clients Amazon, il n’y a vraiment pas d’autre objectif que cela ».
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