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Pour gérer sa croissance, Telegram cherche de nouvelles sources de revenus

La publicité et l’émission d’obligations sont pour l’heure les deux formules privilégiées.

C’est une véritable course contre la montre. Dans une enquête, le Wall Street Journal décrit dans le détail les problèmes de financement rencontrés par l’application Telegram. Le service de messagerie doit en effet trouver au plus vite 700 millions de dollars afin de régler ses créanciers avant la fin du mois d’avril.

Il y a en effet un vrai paradoxe dans le succès de l’application créée par Pavel Dourov en en 2013. Elle connaît un véritable succès et pourrait même franchir le milliard d’utilisateur d’ici la fin 2022, devenant ainsi un véritable concurrent pour Facebook. Toutefois, la plateforme n’a jamais vraiment trouvé de modèle économique et ne génère qu’assez peu de revenus.

La publicité, une stratégie payante pour Telegram ?

Il faut toutefois plusieurs centaines de millions de dollars par an pour faire tourner Telegram selon les dires de son dirigeant. Il expliquait à ce sujet récemment : « Ce faisant, nous resterons indépendants et resterons fidèles à nos valeurs, en redéfinissant le mode de fonctionnement d’une entreprise technologique. »

Pour tenir ce pari, la compagnie mise donc sur une double stratégie : l’émission d’obligations auprès d’investisseurs pour un montant situé entre 1 et 1,5 milliard de dollars et l’arrivée prochaine de publicités sur le service de messagerie.

Cette idée, séduisante sur le papier, est tout sauf évidente. Il semble en effet assez difficile de convaincre les annonceurs d’associer leur image à une plateforme dont la réputation est parfois sulfureuse. Telegram aurait ainsi été récemment rejoint par des militants d’extrême droite, suite à leur bannissement progressif des grands réseaux sociaux.

L’entreprise semble néanmoins plutôt confiante et prévoit tout d’abord de concentrer sa stratégie publicitaire en Asie, en Europe de l’Est, et au Moyen-Orient. L’idée est de recourir aux services d’agences qui vendraient des annonces à la commission. Des spécialistes du marketing cités par le journal américain mettent toutefois en doute ce plan. Ils expliquent que cette méthode pourrait être assez peu rentable compte tenu du fait que Telegram refuse de collecter et de partager les données de ses utilisateurs.

Ce choix est néanmoins totalement assumé par Pavel Dourov qui a qualifié le ciblage publicitaire « d’immoral ». L’entreprise privilégie une publicité contextuelle qui serait selon elle une « alternative éthique mais tout aussi efficace » au modèle actuellement dominant.

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Par : Telegram FZ-LLC
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