Le phénomène est tout sauf nouveau. Régulièrement, nous assistons à des polémiques autour des loot boxes. En fin d’année dernière le mode FIFA Ultimate Team a notamment été pointé du doigt. Il pourrait en effet générer des dépenses inconsidérées de la part de certains joueurs et un comportement addictif.
Des chercheurs britanniques de Université de Bournemouth se sont justement intéressés à ce sujet. Ils se sont donc tournés vers 21 étudiants de leur établissement et le constat est très clair, ces derniers ont besoin de davantage de soutien et de réglementations pour contrer des risques tels que des dépenses excessives ou des achats impulsifs.
Les jeunes adultes sont particulièrement vulnérables aux loot boxes
Dans le détail, leur travail a permis de voir que les studios manquent clairement de transparence quant à la probabilité de gagner un objet ou un prix, et sur l’argent nécessaire pour les obtenir.
En découlent des comportements similaires à ceux observés sur les jeux d’argent. Citée par nos confrères de Verve Times, Sarah Hodge, une des scientifiques qui a travaillé sur cette étude, explique :
La façon dont les loot boxes sont conçues et vécues par les joueurs a un impact sur leurs sentiments à l’égard des jeux et sur leur comportement : sentiments négatifs, parallèles avec les jeux d’argent, achats impulsifs, dépenses excessives et pression pour dépenser de l’argent. Il est important que les personnes qui jouent à des jeux avec des boîtes à butin bénéficient d’un soutien accru pour s’assurer qu’elles sont pleinement informées des achats qu’elles effectuent dans le jeu.
Elle ajoute : « Les jeunes adultes et les étudiants universitaires peuvent être particulièrement vulnérables, car ils commencent tout juste à s’habituer à établir un budget et à dépenser leur argent de manière indépendante ; par conséquent, il peut être difficile pour eux de comprendre la valeur de l’argent et de gérer ces achats dans les jeux ».
Rappelons que ce n’est pas la première fois que des recherches pointent du doigt les loot boxes. Claire Murdoch, la directrice de la santé mentale du National Health Service britannique (NHS), a estimé dans un rapport qu’elles poussent les enfants à effectuer des paris sans aucun contrôle extérieur et surtout dans le dos de leurs parents.
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