À ce jour, le secteur des enceintes connectées est largement dominé par Amazon, Google, et éventuellement Apple. Comme vous pouvez l’observer il s’agit uniquement de constructeurs américains. Néanmoins il existe cette même concurrence en Chine avec Baidu, Xiaomi, et Alibaba. Mais qu’en est-il des pays européens, et notamment de la France ? Le constat est simple, les trois constructeurs américains se partagent la quasi-totalité du marché occidental, dont celui de l’Europe.
J’ai bien précisé la “quasi-totalité”, puisque certaines initiatives ont de même vu le jour au cours des dernières années afin de présenter une solution concurrente à celles mises en place par ces trois géants. En France on peut notamment évoquer LinTO, une technologie de reconnaissance vocale développée par Linagora, ou encore Wizzili présenté comme “le majordome virtuel et bienveillant que vous attendiez”. Évidemment, si ces startups continuent d’exister, c’est parce qu’elles ont eu l’intelligence de ne pas choisir comme objectif de venir directement concurrencer Amazon ou Google. Chose qu’Orange a tenté il y a 4 ans avec ses enceintes connectées Djingo, qui ont finalement disparu depuis janvier dernier.
Radio France et Bayard se lancent sur ce marché redoutable
Aujourd’hui, l’État français à travers Radio France, dans le cadre d’un partenariat avec le groupe Bayard, prévoit de se lancer sur le marché des enceintes connectées. Comme on l’a évoqué, la meilleure à chose en entrant sur ce marché est de proposer quelque chose de nouveau plutôt que de vouloir s’attaquer frontalement aux géants bien établis. C’est pourquoi Radio France et Bayard veulent rassembler leurs forces afin de développer une enceinte connectée destinée aux enfants.
Grâce au large catalogue de Bayard avec les “J’aime Lire”, “Astrapi”, et autres “Pomme d’Api”, ainsi qu’à l’immense expérience dans les contenus audio, obtenue au fil des années par Radio France, les deux groupes ont toutes leurs chances de faire de “Chouette Radio” un véritable succès. Évidemment, nous comptons sur les régulateurs antitrust pour être aussi attentif à ce projet qu’ils le sont avec les GAFA. Il est important de rappeler que Radio France est une société anonyme détenue par l’État français, et qui de ce fait détient bien plus de ressources financières qu’une startup privée. Nous savons à ce jour que le ministère de la Culture pourrait investir jusqu’à 1,4 million d’euros dans le projet en plus des 350 000 euros investi par chacun des deux autres partenaires.
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