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Revolut procède à sa première levée de fonds depuis la crise sanitaire

La néo-banque anglaise vient ainsi égaler la Série D de son concurrent allemand N26, qui avait continué à lever des fonds pendant l’épidémie de coronavirus.

Après la plateforme de trading Robinhood au début du mois, l’investisseur californien TSG Consumer Partner a décidé de rejoindre la néo-banque londonienne Revolut pour la poursuite de son développement. 80 millions de dollars viennent d’être ajoutés au cycle ouvert en février dernier, lors duquel la société de Menlo Park TCV avait mené un tour de table de 500 millions de dollars.

C’est la première campagne de financement de Revolut depuis que la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus s’est déployée à travers le monde. Le 7 mai dernier, il s’agissait de son concurrent direct N26 qui avait procédé à une collecte de fonds, à hauteur de 100 millions de dollars, là aussi sous la forme d’une extension de sa Série D, pour un total de 570 millions de dollars.

Développement aux États-Unis

Un mois après N26, l’autre néo-banque britannique Monzo avait elle aussi réussi à attirer les investisseurs malgré une situation de crise très délicate pour les acteurs de la fintech et notamment dans le monde bancaire, qui ont dû procéder à des campagnes de licenciements.

Dans un communiqué, Revolut réitérait que ses fonds collectés allaient continuer à accompagner le développement de ses services en Europe, mais également de poursuivre son déploiement aux États-Unis. Sur place, la néo-banque vient d’ailleurs d’ouvrir son service de vente et d’achat de Bitcoin et Ethereum.

Forte de ses 12 millions de clients, la néo-banque plaît aux investisseurs américains, bien que les acteurs originaires du pays semblent avoir davantage profité de la crise que les Européens. Pour réussir à ne pas dépendre uniquement de l’utilisation des cartes de ses clients, Revolut mise sur le déploiement de services et fonctionnalités additionnelles.

Objectif rentabilité avant la fin de l’année

Depuis le mois de juin par exemple, les clients français ont vu leur application se mettre à jour avec une nouvelle plateforme baptisée « Rewards », permettant d’offrir du cashback et des remises chez certaines marques. Cette stratégie sera peut-être bien la seule pour que le modèle de la néo-banque comme elle se présente aujourd’hui puisse un jour trouver la rentabilité.

Selon le Financial Times, lors de la crise sanitaire, l’utilisation des cartes Revolut a chuté de 45 %, ce qui aurait entraîné une baisse « à deux chiffres » des revenus de la société, comme l’aurait indiqué son patron M. Storonsky. L’objectif, s’il s’en tient toujours, sera maintenant de dépasser l’équilibre économique avant la fin de l’année. La néo-banque devra redoubler d’efforts et se serrer la ceinture. Un défi de taille, peut-être trop prématuré, mais qui rappelle à Revolut son statut de startup, contrainte de poursuivre son développement selon la dure loi du marché.

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