La douche froide ne s’est pas fait attendre. Hier soir à New York, Rivian craignait fortement la clôture des marchés boursiers. À raison. Après six mois de cotation, une clause dans son contrat engageait le constructeur automobile et ses premiers investisseurs à devoir attendre avant de pouvoir potentiellement revendre leurs parts.
La date fatidique vient d’arriver et voilà que Ford s’est débarrassé d’une part de 8%, plongeant Rivian dans une chute de plus de 20%. Jamais le cours de son action n’avait été aussi bas (Rivian a perdu 82% depuis sa cotation).
La chute pourrait s’avérer encore plus brutale. Dans un article de Forbes, nous apprenons que la banque JP Morgan serait en voie de se détacher elle aussi d’une partie de son investissement dans Rivian. Entre 13 et 15 millions de dollars d’actions sont concernés.
Le pire à venir pour le constructeur automobile serait qu’Amazon vende aussi des actions. La société est bien plus qu’un investisseur historique. Avec ses 18% de parts, elle est l’une des raisons de l’existence de Rivian.
Preuve en est, pour se rendre sur le pas de tir de sa fusée, en juillet 2021, le fondateur d’Amazon Jeff Bezos avait emprunté plusieurs exemplaires de Rivian. Le créneau du constructeur : un modèle de pickup électrique : le R1T, vendu à partir de 67 500 dollars. Amazon lui en a commandé 100 000 pour 2025.
Vers la fin de Rivian ?
La raison du succès de Rivian a ses débuts est que son tout premier exemplaire sorti d’usine de date de novembre 2021. Cela fait de lui le tout premier pickup électrique américain produit en série. Il devançait le F150 Lightning de Ford, le Cybertruck de Tesla et le Silverado EV de General Motors.
Seulement, sa pleine production n’est pas attendue avant la mi-2023 et d’ici là, ses gros concurrents seront disponibles. Un moyen d’expliquer le peu d’optimisme des investisseurs, qui se rendent compte de la situation maintenant que les marchés boursiers se sont retournés et que la banque fédérale américaine menace l’investissement par une rehausse des taux d’intérêt.
Rivian a déjà perdu 82% de sa valeur en Bourse depuis son parachutage à Wall Street en novembre 2021. Jamais l’entreprise n’a connu de période de répit depuis.
La situation est alarmante, mais la valeur de l’entreprise n’est pas vraiment touchée. Ce qui l’est, c’est avant tout sa spéculation. Lors de sa cotation, Rivian avait atteint des niveaux astronomiques et totalement déconnectés de la réalité, à plus de 100 milliards de dollars.
La marque suivait les pas de Tesla et la situation économique permettait à ses actionnaires d’investir sans limite.
De retour à 20 milliards de dollars de capitalisation, Rivian est encore à un niveau très élevé. Il n’y a qu’à le comparer à Ford, qui vaut 53 milliards, pour des volumes de production bien supérieurs. Le nouveau constructeur ne fait donc pas face à une panique des marchés, mais une simple correction de sa valeur, qui rappelle que les bulles spéculatives finissent toujours par éclater.
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La spéculation !!!! Une plaie, une gangrène de nos sociétés….
On marche sur la tête dans ce monde de fous….
Rivian en est un très bon exemple. Côté en bourse des milliards sans avoir vendu un seul véhicule !!!
Une hérésie…
Avant, il fallait commencer petit, faire ses preuves, fidéliser les clients. Ça prenait du temps. Comment se sont construits les Peugeot, les Toyota, les Mercedes…
Aujourd’hui, les entreprises veulent gagner un maximum de pognon tout de suite sans avoir rien prouver !!!!
Cette société est en perdition constante… C’est effarant, navrant….
Et le pire, c’est que tout le monde trouve ça normal… C’est dire l’ampleur des dégâts !!!!
@DUCATEVO et comment tu veut “commencer petit” quand le marché est ultra saturé et concurrentiel ?
Peugeot, Toyota, Mercedes et compagnies ont tous commencés avec l’avènement de l’automobile, donc à une période de création du marché.
D’ailleurs pour la plus part, ce sont des sociétés industriels qui se sont reconverties dans l’automobile et pas des startups qui ont investis un marché en partant de rien.
Le marché VE ultra saturé ?? Tu parles de période de création de marché pour les VT il y a des décennies. C’est pas le cas des VE justement ?! Et il y aurait de la place pour un constructeur qui voudrait vendre des VE plus accessibles en terme de prix.
Mais il faudrait accepter de ne pas faire des profits de fou, des marges de dingue, de ne pas être côté en bourse dès le début !!!
Mais le système aujourd’hui est tellement vérolé et les gens tellement conditionnés au full money que ça devient une gageure !!
Comme tu le dis d’ailleurs, ce sont des start-up qui partent de rien !!!… mais veulent tout, tout de suite… Une des raisons pour laquelle ça ne marche pas … Donc au fond, rien d’étonnant !!!!