Pour sa première séance, Rivian a progressé de 22% sur le Nasdaq. Le constructeur de voitures électriques du Michigan, à qui Amazon détient 20% des parts, a réussi son introduction à la Bourse new-yorkaise et pèse déjà plus de 100 milliards de dollars.
Son autre partenaire, Ford, est déjà loin derrière en termes de capitalisation boursière (à 78,1 milliards $). General Motors, basé à Detroit dans le Michigan au même titre que Ford, est aussi dépassé (89,8 milliards $). Une progression exceptionnelle que même Tesla n’avait jamais connu.
Pourquoi Rivian cartonne en Bourse
Né avec une cuillère d’argent, Rivian profite avant tout d’un carnet de commandes déjà constitué d’une liste de 100 000 exemplaires de pickups signée avec Amazon. Un avenir chargé d’investissements assurés qui lui permettent d’éviter les problèmes des autres petits constructeurs : Tesla par le passé, et aujourd’hui Nio et Lucid Motors.
Il faut bien pourtant partir de zéro, et Rivian ne devrait générer qu’un million de dollars de revenus le trimestre prochain. En parallèle, les pertes sont estimées à 1,28 milliard de dollars. Cela fait de Rivian un dossier hautement spéculatif, sans surprise.
“La production nécessite une parfaite exécution”
Duncan Davidson, associé chez Bullpen Capital, commentait à CNBC cette envolée sans fondement du prix de Rivian en Bourse : “Si vous regardez le prix de ces produits, ils représentent 10 à 20 fois les ventes”, déclarait-il, en reconnaissant que Rivian allait bien plus vite que Tesla mais que d’une manière ou d’une autre, la pénurie de composants allait affecter n’importe quel constructeur et d’autant plus les nouveaux.
Pour un autre spécialiste, du nom de Pete Najarian, Rivian possède cet avantage d’avoir Amazon en tant qu’actionnaire à 20%. “C’est un vrai filet de sécurité”, déclarait-il, ajoutant aussi qu’il trouvait l’investissement de Ford stratégique bien qu’il ne comprenait pas pourquoi le constructeur n’avait pas utilisé les technologies de Rivian pour sa propre gamme (Ford s’apprête à lancer son propre pickup électrique dans sa gamme F-150).
“La production à ce type d’échelle nécessite une excellente exécution. […] Le problème avec les constructeurs automobiles, c’est qu’ils doivent livrer trimestre après trimestre sur une activité fondamentalement à faible marge qui nécessite beaucoup d’excellence opérationnelle. […] Il n’est possible d’apprendre qu’au fil du temps, même si vous êtes le constructeur de voitures le plus intelligent du marché”, ajoutait Eric Newcomer, journaliste spécialisé dans les investissements en capital-risque.
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Dommage…toujours aucune thune sinon j’aurai investis !