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Rachetée 27 milliards $, Slack promet de rester « indépendante et ouverte »

Salesforce avale Slack, la messagerie professionnelle concurrente de Microsoft Teams.

Au 415 Mission Street, à San Francisco, l’un des 61 étages de la Tour Salesforce va faire de la place à un nouvel arrivant. Lundi 1er décembre, alors que Wall Street clôture sa séance, une acquisition de taille est annoncée. À quelques mètres de là, dans le plus haut building de toute la ville californienne, il est dit que Slack a été vendu.

La tech l’avait attendu, et les deux entreprises concernées avaient donné rendez-vous ce jour même pour une annonce spéciale. À toute évidence, la transaction était actée. Une acquisition que ni Microsoft, ni Amazon et Google ne pourront prétendre, eux qui l’avaient pourtant si bien convoité.

Slack, valorisé 25 milliards de dollars, a été avalé par Salesforce pour 27,7 milliards de dollars. L’acquisition se fera en espèce et en actions, et l’ensemble des actionnaires de Slack recevront 26,79 $ et 0,0776 action Salesforce, lui aussi sur le New York Stock Exchange (NYSE). Un énième rachat pour la société aux plus de 60 entreprises devenues des unités opérationnelles, mais qui sera le plus grand – le plus historique.

Slack capture ecran messagerie
Une capture d’écran de la messagerie Slack, en 2020 © Slack Technologies

Promesse de son fondateur

La messagerie professionnelle Slack n’a jamais mis à jour au grand public son nombre d’utilisateurs. À l’inverse, son principal concurrent exalte sa croissance, avec 115 millions d’utilisateurs quotidiens en octobre. Mais Slack profite bel et bien de la crise sanitaire et de ses conséquences sur l’organisation du travail. Mardi, le service annonçait encore avoir rapporté des revenus en hausse de 39 % lors du dernier trimestre.

Les signaux dans le vert, il n’en reste que Slack ne se voyait pas continuer indépendamment d’un pilier aux ressources plus importantes. Sans beaucoup de capital, « vous allez être englouti ou vous échouerez » disait un analyste dans les colonnes du New York Times. Le choix n’était pas compliqué. Car malgré une croissance de taille, sa messagerie bien connue des startups et des PME faisait tout de même face à des géants bien plus puissants.

Sur Twitter, le PDG de Slack Stewart Butterfield préférait parler de « nouvelle décennie à venir », avec beaucoup d’excitations. Le fondateur en profitait pour réitérer à ses utilisateurs la promesse d’une « plateforme indépendante et ouverte », un point qui rassurera certains, et fera écho à Microsoft Teams à qui Slack reproche d’être volontairement fermé et déloyal envers la concurrence.

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