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Trottinettes interdites : quelle alternative vous reste-t-il à Paris ?

Sur Paris, l’offre de transports alternatifs est heureusement extrêmement complète et diversifiée.

  • Suite au résultat du référendum local parisien dimanche 2 avril 2023, les trottinettes en libre-service seront chassées de Paris à compter du 1er septembre
  • La décision, votée avec moins de 8 % de participation, a surpris certains usagers
  • Voici les quelques alternatives sur lesquelles peuvent se reporter les utilisateurs

Dont acte. La maire Anne Hidalgo avait promis de prendre en compte le résultat du vote de dimanche, et celui-ci est sans appel – 9 votants sur 10 se sont prononcés pour l’interdiction des trottinettes en partage à Paris. En conséquence, dès le 1er septembre 2023, Tier, Dott et Lime ont annoncé qu’ils ne poursuivraient pas leurs activités dans la ville, qui était pourtant une vitrine de leurs activités en France et dans le monde.

Ce vote semble montrer que pratiquement tous les Parisiens sont effectivement contre ce mode de transports doux. Mais il faut relever qu’il est un peu en trompe-l’œil : moins de 8 % du corps électoral s’est déplacé dans les bureaux de vote. Malgré une campagne tambours-battants des opérateurs qui ont rendu leur service gratuit le jour du vote et ont fait appel à des influenceurs, les utilisateurs – souvent jeunes – du service ne sont pas déplacés… contrairement aux Parisiens les plus excédés par l’explosion des incivilités liées à ces trottinettes.

Il faut noter que, pour beaucoup, ces trottinettes étaient jusqu’ici une alternative plus sécurisante au métro le soir en rentrant de soirée (par exemple). Elles avaient l’avantage supplémentaire de ne pas coûter très cher par rapport au taxi. Il va falloir pourtant bientôt faire sans… alors quelles sont vraiment les alternatives ? On fait le point.

La trottinette électrique personnelle (la vôtre !)

Malgré l’interdiction des trottinettes électriques en libre-service, il est toujours possible d’utiliser votre propre trottinette électrique dans les rues de Paris. Cependant, quelques règles doivent être respectées pour garantir la sécurité de tous et éviter ce qui pourrait être considéré comme contraire à la loi ou constituer une incivilité.

Les trottinettes électriques personnelles sont autorisées uniquement sur les voies réservées aux vélos et aux piétons et sur les axes limités à 50 km/h. Il est obligatoire de porter un casque lors de leur utilisation. Investir dans une trottinette électrique personnelle peut être une solution intéressante pour ceux qui souhaitent conserver une certaine liberté de mouvement tout en respectant l’environnement. Il existe de nombreux modèles aux caractéristiques et tarifs intéressants.

Les scooters électriques (free-floating ou personnels)

Les scooters électriques sont également une alternative intéressante aux trottinettes électriques en libre-service, qu’il s’agisse du vôtre ou d’un scooter en location. Plusieurs opérateurs proposent des scooters électriques en libre-service à Paris, comme Cityscoot, Lime, Cooltra et Yego. Ces scooters sont accessibles via une application mobile et peuvent être loués à la minute, ce qui les rend pratiques pour les trajets courts ou ponctuels.

Pour ceux qui préfèrent avoir leur propre moyen de transport, investir dans un scooter électrique personnel peut être une option. Tout comme les trottinettes électriques personnelles, les scooters électriques sont soumis à des règles strictes de circulation et de stationnement, mais en posséder un donne une vraie flexibilité – tout en vous emmenant souvent plus loin que les vélos, de façon plus confortable.

Les vélos en libre-service : Vélib’

Les Vélib’ sont une alternative de choix pour se déplacer dans la capitale. Avec ses milliers de vélos disponibles, dont une large part de vélos électriques (40% au moment où nous écrivons ces lignes), les Vélib’ sont une solution pratique et écologique pour les déplacements quotidiens.

Le tarif est très abordable, et il existe même des abonnements mensuels ou annuels (V-Plus et V-Max), et des tickets à la journée (V-Libre) pour les utilisateurs occasionnels. Les stations Vélib’ sont nombreuses et réparties dans toute la ville, ce qui facilite l’accès à un vélo à tout moment.

Le métro

Le métro parisien est LA solution de transport en commun par excellence à Paris. Comme vous le savez, avec un maillage très dense de lignes et de stations, le réseau est aussi efficace que rapide pour se déplacer dans la ville. Les tarifs sont abordables, avec un ticket à l’unité coûtant 2,10 €, un carnet de 10 tickets pour 16,90 €, ou 8,40 € si vous êtes éligible à une réduction.

Le métro est particulièrement adapté pour les déplacements quotidiens, notamment pour les trajets domicile-travail. Il est également pratique pour les déplacements occasionnels, grâce à sa couverture étendue, sa facilité d’accès et ses horaires le weekend pour permettre aux fêtards de rentrer chez eux même très tard.

Le bus et le tramway

Les bus et tramways parisiens sont d’autres alternatives de transport en commun pour se déplacer dans la ville. Le réseau de bus est très dense et couvre l’ensemble de la capitale, tandis que le réseau de tramways permet de rejoindre des quartiers plus éloignés du centre-ville.

Les tarifs des bus et tramways sont les mêmes que ceux du métro, ce qui les rend accessibles même aux budgets serrés. De plus, les abonnements de transport en commun incluent l’accès illimité aux bus, tramways et métros, ce qui permet de combiner ces différents moyens de transport pour optimiser vos déplacements.

Les taxis et VTC

Enfin, si votre budget le permet, les taxis et VTC sont une bonne solution pour traverser la ville à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Vous pouvez simplement héler un taxi s’il passe à proximité. En fonction de votre négociation et heure, il peut être avisé de négocier le tarif total avant le début de la course pour éviter les (mauvaises) surprises.

En guise d’alternative, les applications et services VTC peuvent vous permettre de maîtriser votre budget plus facilement. En plus d’être plus faciles à contacter que des taxis si des voitures ne passent pas à proximité. Vous connaissez sans doute déjà Uber et Bolt. Mais il existe aussi d’autres applications qui valent le détour. Par exemple Heetch, Free Now ou encore Kapten.

Mentionnons également Allocab, monTransport.com ou encore Eurecab qui constituent des alternatives vraiment avantageuses.

Le covoiturage et l’autopartage

En journée, surtout, le covoiturage et l’autopartage sont d’autres alternatives pour se déplacer à Paris tout en minimisant votre impact environnemental. Plusieurs applications et plateformes permettent de mettre en relation des conducteurs et des passagers qui souhaitent partager un trajet, comme BlaBlaCar ou Karos. Ce type de transport est particulièrement adapté pour les trajets ponctuels et les déplacements en périphérie de la ville, où les transports en commun sont moins présents.

L’autopartage, quant à lui, permet de louer une voiture pour une courte durée, généralement à l’heure ou à la journée. Des opérateurs comme Communauto, Ubeeqo ou Zipcar proposent des véhicules en libre-service, souvent électriques ou hybrides, répartis dans toute la ville. Cette solution est idéale pour les déplacements occasionnels ou pour les situations où la possession d’une voiture personnelle n’est pas justifiée.

Conclusion : à Paris, les alternatives aux trottinettes électriques ne manquent pas

Si vous vivez à Paris et que vous regrettez la disparition prochaine des trottinettes en libre-service, pas de panique : vous aurez toujours des solutions pour vous déplacer facilement, quels que soient vos besoins et votre budget après le 1er septembre 2023.

Toutefois, s’il faut tirer une leçon de ce qui s’est passé avec les trottinettes électriques en libre-service, c’est bien que les usagers doivent garder une attitude la plus responsable possible.Notamment respecter les règles de circulation en vigueur, ne pas perturber les piétons, en particulier ceux à mobilité réduite, et ne pas garer votre mode de transport n’importe où si vous avez votre propre trottinette, vélo ou scooter électrique.

Le raz le bol local contre ces modes de transports risque, le cas échéant, un jour ou l’autre, de viser votre mode de transport de prédilection – surtout s’il s’agit d’une solution légère comme votre propre trottinette, vélo ou scooter électrique (et que vous roulez et les garez n’importe où)…

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6 commentaires
6 commentaires
  1. De qui se moque-t-on ???
    moins de 8% de participation ! ce vote n’a aucune valeur légale ! Imaginez Macron élu par 8% des Français ???

    Par ailleurs, Mme HIDALGO, le terme de VOTATION utilisé plusieurs fois n’est pas en rapport avec les lois françaises. Nous ne sommes ni en Suisse ni au Québec !!!

        1. A nouveau : moipastoi, fallait aller voter. C’est trop facile de dire que « ceusses qu’ont voté c’est ceusses qu’y sont pas d’accord avec moi ».
          Pourtant c’est pas comme si les boites de trottinettes n’avaient pas fait de propagande avant pour encourager a aller voter pour.
          Mais bon, on defile le samedi, alors aller voter le dimanche c’est trop dur.

  2. C’était bien pratique et sécurisant, d’utiliser une trottinette en rentrant de soirée. Si l’on accepte l’idée évidente que dans les soirées on ne boit pas d’alcool, on ne fume pas de joint, vive le jus de fruit…

  3. Ah faut un casque ? Ben non, la loi n’impose le casque que pour les cyclomobiles (les EDPM ++) en dehors des villes sur les routes limitées à 80 km/h, donc pas en ville et pas pour les trottinettes en libre service (classées EDPM)…

    Les scooters électriques doivent se garer à des endroits autorisés mais en contre partie ils ne sont pas assujetti au paiement de la taxe de stationnement (toujours combattus par les propriétaires de 2RM non électriques)

    Y a d’autres vélos en partage que les vélib mais ils ont le même désavantage que les trottinettes, les usage’rs les abandonnent n’importe où et n’importe comment (j’ai vu ce que cela donnait près de l’école de ma fille jeudi dernier alors que c’est “à peu près” bien rangé dans les stations vélib – vu qu’il faut les attacher à une borne pour arrêter la location)

    Je ne me prononcerait pas sur les avantages des TEC dans Paris, ça fait 3 ans que j’ai arrêté de les prendre – depuis le COVID je vais bosser à moto – mais niveau désavantages, comment dire : sales, horaires bizarres quand ils roulent – ah les bus avec les travaux de la mairie, un régal – dangers de la promiscuité (maladie, vols, frottements) et interconnexion inexistante entre les trams et les métros – faut toujours repayer si on prend un ticket il me semble… Et quand tu viens de banlieue, pas de service en dehors des heures de travail…

    Comme le dit parisien aussi, ne pas oublier de rester sobre si on utilise trottinette, vélo, scooter…

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