Mercredi, le ministère de la Justice américaine a condamné Byron Cardozo à 70 mois de prison ainsi que 3 ans de liberté surveillée. Celui-ci est jugé coupable d’avoir commis une vaste campagne de cyberharcèlement contre une ex-camarade de classe, dont le nom n’a pas été donné pour préserver son anonymat.
Dans un magazine en ligne, la victime a publié un essai dans lequel elle revenait sur une « rencontre sexuelle ponctuelle et traumatisante » qui a eu lieu alors qu’elle avait 13 ans. Byron Cardozo avait alors 17 ans. Si elle n’a fait mention d’aucun nom, la publication de ce témoignage a fait réagir l’homme alors âgé de 35 ans. En février 2017, peu après la mise en ligne, il a lui a envoyé pas moins d’une centaine de messages.
Durant 18 mois, il n’a eu de cesse d’écrire à la victime, tentant de l’atteindre par le biais des commentaires du magazine en ligne ou directement via son site web personnel. Il déclarait alors que le texte en question était totalement faux et que la relation qu’ils avaient eue avait été consensuelle. Byron Cardozo a aussi proféré de très nombreuses menaces, parfois destinées à la victime ou à lui-même, déclarant par exemple qu’il allait se suicider à cause d’elle. Ces déclarations alternaient avec des messages dans lesquels il déclarait son amour.
La victime a obtenu une ordonnance de tribunal afin d’empêcher Cardozo d’entrer en contact avec elle, mais il a tout de même continué. Arrêté en août 2018, il a plaidé coupable de cyberharcèlement et de menaces.
Quand les plateformes sociales et la justice tentent d’endiguer le cyberharcèlement
Depuis quelques années, plusieurs plateformes sociales tentent de mettre en place des outils visant à restreindre au maximum le cyberharcèlement dont les internautes peuvent être victimes. Facebook et Instagram se sont dotés de plusieurs outils dédiés à cet objectif afin d’éviter des conséquences qui peuvent parfois être dramatiques. Il y a trois ans, une jeune américaine de 18 ans s’est tuée suite aux nombreuses moqueries reçues sur Facebook.
La Justice semble aussi s’attaquer à un autre type de harcèlement en ligne qui émerge depuis quelques années en ligne : le revenge porn. La pratique consiste aux partages en ligne d’images privées et intimes. Plusieurs personnes s’y adonnent après une rupture jugée douloureuse et les victimes sont principalement des femmes. Il y a quatre mois, un homme a été condamné à verser 3,2 millions de dollars pour cette raison.
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.