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Un jeune actif sur 3 est client Lydia en France, mieux que toute banque

De service de paiement entre amis, Lydia fonce tout droit vers un compte courant à 10 millions de clients pour 2025. Raisonnable ?

C’est un défi presque obligatoire pour les fintech du paiement. En Europe comme en Chine et aux États-Unis, gagner le portefeuille des utilisateurs et la rentabilité économique n’est possible qu’en élargissant sa gamme de produits et son nombre de marchés. Lydia, qui vient de lever 100 millions de dollars dans une nouvelle opération de financement, a souscrit à cette logique en dévoilant son nouveau plan pour 2025.

D’ici trois ans, l’application de paiement entre amis, que même le Président de la République Emmanuel Macron plébiscite sur LinkedIn, deviendra une application de services financiers plus large. Le microcrédit et l’investissement (trading en Bourse, achat de cryptomonnaies et métaux précieux) ont déjà fait leur arrivée. S’en suivront des services d’achat plus spécifiques, comme la réservation de train ou d’hôtel, que l’application de la néobanque Revolut a lancé il y a peu également.

Lydia face aux banques en ligne

À l’occasion de sa levée de fonds, Lydia a fêté le cap du milliard de dollars de valorisation. Elle est la 22e startup française à intégrer le rang des “licornes”, ces entreprises non cotées en Bourse qui dépasse ce niveau de valorisation. Parmi elles, ont retrouve aussi les fintech Qonto (néobanque pro), Swile (avantages salariés), Sorare (NFT) ou encore Ledger (crypto-wallet).

En vue des dernières communications de Lydia, le nombre d’utilisateurs de l’application aurait progressé de 1,2 million en seulement un an. Actuellement, plus de 5,5 millions de personnes utilisent ses services. L’objectif, désormais, est d’atteindre les 10 millions en 2025. Mais Lydia ne cache pas une ambition plus forte encore, en se reposant sur la hausse de la tendance de la mobilité bancaire en France : ces 10 millions d’utilisateurs feront de Lydia leur compte courant principal.

Voler des clients aux banques placerait donc le Français Lydia face à N26 (2 millions de clients en France), Revolut (plus de 1,5 million en France), deux néobanques respectivement allemande et britannique, mais aussi Boursorama Banque (3,1 millions de clients en France), la première banque en ligne du pays. Selon Lydia, déjà un tiers des 18-35 ans utilisent son application en France, il suffirait donc, maintenant, de convertir ces utilisateurs vers son offre (payante) pour devenir plus rentable et fidéliser sur du long terme.

Lydia s’appuie majoritairement sur la France pour le moment, mais l’application est aussi disponible en Espagne et au Portugal. Un déploiement qui rappelle celui du compte Nickel français (plus de 2 millions de clients). Avec ses 100 millions de dollars d’argent frais, l’objectif est de continuer à s’ouvrir à d’autres marchés européens.

“Nous allons aussi nous intéresser à l’Allemagne et à l’Italie rapidement, et allons mettre des moyens significatifs pour nous développer. Nous n’allons pas arriver là-bas uniquement avec le paiement entre particuliers mais avec le nouveau Lydia, concurrent des services bancaires”, expliquait Cyril Chiche, le patron de Lydia, aux Échos ce matin.

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