Comme tout phénomène qui prend de l’ampleur, celui des NFT n’a pas pu échapper aux mauvaises intentions de certains escrocs. Dernière victime en date, la société Fractal, une place de marché de NFT créée par Justin Kan, cofondateur de Twitch. Le 21 décembre dernier, des pirates informatiques ont pénétré le compte Discord de certains salariés pour mettre en place leur stratagème.
Une fois entrés dans la bergerie, les loups ont envoyé une fausse annonce au nom de la société sur le groupe dédié à Fractal. Le message suivant a été lu par près de 100 000 utilisateurs :
Nous allons mettre en vente 3333 NFT qui vont rapidement partir (…) N’oubliez pas, vous ne pouvez payer qu’avec la cryptomonnaie Solana.
En réalité, le lien vers l’offre renvoyait vers le site Fractai et non Fractal. Malgré cette méthode largement éculée dans d’autres domaines, 373 personnes sont tombées dans le piège. Au total, les pirates ont « siphonné environ 800 jetons de cryptomonnaie Solana, l’équivalent de 150 000 dollars » a expliqué l’entreprise.
Bien qu’elle ne soit pas vraiment responsable de l’arnaque, l’entreprise a dores et déjà déclaré qu’elle prévoyait « d’indemniser pleinement les victimes » mais qu’elle avait besoin de « quelques jours pour régler ce problème ».
Les NFT, le phénomène du web3
En cette fin d’année 2021, les NFT sont au centre de l’actualité numérique. Certains en maîtrisent parfaitement les rouage, d’autres s’y intéressent de loin, d’autres sont complètement largués.
« Payer des centaines d’euros pour une image JPG que l’on peut finalement capturer gratuitement, quelle hérésie ! ». Voilà comment sont perçus les NFT par certains néophytes. En réalité, si les applications restent pour l’heure assez anarchiques, les NFT pourraient bien devenir la « normalité » dans les années à venir.
Grosso modo, les NFT sont des oeuvres ou bien virtuels que l’on achète uniquement avec des cryptomonnaies. Ces biens ou oeuvres virtuels, qui se monnaient uniquement en cryptomonnaies, disposent d’éléments d’identification et de traçabilité les rendant uniques. Une sorte d’ADN.
Admettons-le, les NFT sont pour le moment un bon moyen de s’enrichir en spéculant sur la valeur de ces biens et oeuvres virtuels. La plateforme Sorare par exemple permet d’échanger des cartes virtuelles de football à la manière des albums Panini de notre enfance. Sauf que les cartes ont des valeurs de plusieurs milliers d’euros.
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