L’incident n’a pas été dévoilé, pour des raisons évidentes, en “live”. Mais on apprend ce mardi qu’une panne a touché le système de surveillance des bracelets électronique en région parisienne lundi 25 octobre 2021. Ces bracelets électroniques sont attribués en guise de peine alternative à des auteurs de délits et certains crimes. Ils permettent à l’administration pénitentiaire de s’assurer que le “détenu” reste bien à résidence pendant certaines plages horaires.
Ou ne s’approche pas d’une autre personne ou victime par exemple. Une fois la peine prononcée et le bracelet accepté par le détenu, celui-ci ne doit (et ne peut) être retiré. Si et lorsque cela arrive, le condamné risque de repasser devant le juge, avec à la clé probablement de la prison ferme. La dangerosité sociale des porteurs du dispositif est variable. Il peut s’agir d’auteurs de vols, de délinquants sexuels, voire dans certains cas des personnes soupçonnées de terrorisme. La présence d’un bracelet empêche néanmoins dans la plupart des cas toute récidive.
Les détenus porteurs de bracelets sont restés sans surveillance pendant près de six heures
Surtout, opter pour un bracelet électronique plutôt que de la prison, c’est se donner de meilleures chances de réinsertion à l’issue de la peine. Mais voilà, pour que le dispositif fonctionne de manière attendue, il faut qu’il soit accompagné d’une surveillance très stricte. Ce qui n’a pas, on vous le disait, été le cas durant toute la durée de lundi. Selon BFMTV, un problème de communication entre le logiciel SAPHIR sur lequel repose le système et les opérateurs téléphoniques s’est en effet déclaré aux alentours de 16h30.
Il a fallu attendre près de six heures, à 21h50, pour que la panne soit définitivement résolue. Selon un responsable syndical cité par BFMTV, les porteurs de bracelets n’ont pas été avertis du problème, ce qui a certainement limité les dégâts – car il n’y avait visiblement pas de plan B. Les autorités rapportent qu’aucun autre incident découlant de cette interruption de service n’a été signalé.
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Quant à l’éditeur du logiciel SAPHIR, à l’origine de la panne, il a été convoqué par la direction de l’administration pénitentiaire mardi matin. L’institution a notamment exigé que la firme lui transmettre toutes les garanties nécessaires de sorte que le problème ne se reproduise plus. De son côté, le syndicat FO propose la création d’une “police de probation” qui pourrait être déployée en urgence pour surveiller les porteurs de bracelets dès qu’une panne est avérée.
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