- Le CEO de Vinted, Thomas Plantenga, donne les chiffres de la plateforme en France
- Le marché français est très plus porteur pour l’entreprise lituanienne
- Vinted est au cœur d’une campagne de communication lancée par l’association Emmaüs
Depuis de nombreuses années, Vinted connaît un énorme succès en France. C’est encore plus vrai aujourd’hui alors que de nombreux français sont touchés de plein fouet par l’inflation. Nos confrères des Échos ont échangé avec le CEO de l’entreprise lituanienne, Thomas Plantenga, et les questions ont surtout porté sur l’Hexagone.
Le dirigeant avance des chiffres très impressionnant, puisqu’on compte aujourd’hui 23 millions d’inscrits sur Vinted en France, ce qui en fait son premier marché en Europe, même si le Royaume-Uni est en forte croissance.
Et le directeur général d’ajouter : « Ce sont toujours les Français qui sont la locomotive de Vinted. En 2021, le chiffre d’affaires de Vinted a augmenté de 65 % pour atteindre 245 millions d’euros. Nous n’avons pas fait de bénéfices, car nous avons réinvesti dans la croissance, avec une stratégie axée sur le long terme. Mais, aujourd’hui, ce que je peux dire c’est que financièrement, je ne me suis jamais senti aussi confiant. »
Thomas Plantenga est aussi revenu sur le lancement de Vinted Go, un canal de distribution de colis interne disponible à Lyon et à Paris. Selon lui, il ne s’agit pas de soucis liés aux partenaires de livraison mais « d’une alternative supplémentaire, moins chère et avec une meilleure empreinte carbone, pour nos utilisateurs à Paris et Lyon, mais aussi pour les transactions entre ces deux villes françaises et la Belgique, l’Italie et les Pays-Bas ». Il a en outre promis que ce dispositif pourrait encore s’étendre à l’avenir.
Quand Emmaüs attaque Vinted
À noter que l’immense succès de ces plateformes de seconde main ne fait pas que des ravis en France. En effet, certaines associations basés sur le don de vêtements en font les frais. C’est le cas d’Emmaüs qui vient de lancer une campagne de communication originale qui concerne justement Vinted.
Ainsi, l’organisation caritative a utilisé un compte dénommé « Emma Us » pour publier de vraies « fausses » annonces sur le service qu’elle a retiré au bout de 24 heures. L’occasion de détourner le slogan de la firme lituanienne : « Tu ne le portes plus ? Vends-le ! » qui est devenu : « Tu ne le portes pas, donne-le ».
Interrogée par Ouest-France, Valérie Fayard, directrice générale adjointe d’Emmaüs, a notamment expliqué : « On a constaté que la qualité des dons que nous collectons baisse : les gens donnent à Emmaüs ce qu’ils ne parviennent pas à vendre sur Vinted ou Leboncoin. Nous ne pouvons plus vendre que 40 % de ce que nous collectons, contre 60 % il y a 20 ans. »
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