Wikipédia est devenu au fil des années une incroyable encyclopédie 2.0. Un véritable réservoir de connaissances en tout genre, idéal pour des recherches précises ou bien pour se laisser aller aux plaisirs de la sérendipité. On voit sans doute les choses avec optimisme, de par son usage massif en France et dans les pays francophones. C’est ainsi le 5eme langage au monde d’un point de vue de la quantité d’articles avec plus de 2,1 millions d’entre eux. Loin des 5,8 millions en anglais (première langue de la plateforme) mais aussi beaucoup plus que le Cherokee (837 articles), le Wolof (1.187 articles) ou encore l’albanais (76.724 articles).
Wikipédia face aux limites de la traduction automatique
En janvier, Google s’est allié avec la Fondation Wikimedia afin de mettre son outil, Google Translate, au cœur de la plateforme développée en interne par Wikipédia, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que les premiers résultats sont loin d’être ceux espérés.
L’outil permet aux éditeurs de générer une traduction automatique de l’article qu’ils peuvent consulter dans une prévisualisation. Sur le papier, cela représente bien sûr un vrai gain de temps. Le problème, c’est que la moindre erreur peut avoir des conséquences désastreuses.
“Village pump” en anglais se transforme ainsi en portugais en “bomb the village” explique un administrateur. C’est lié à un problème bien identifié de l’intelligence artificielle dans le domaine de la traduction. Pour une approche simple, cela fonctionne. Mais l’IA a du mal avec les subtilités linguistiques. Or certains éditeurs ne prendraient pas forcément le temps de vérifier les erreurs de traduction.
L’édition indonésienne aurait déjà demandé le retrait de l’outil boosté par Google Traduction. Affaire à suivre même si la décision finale devrait bien reposer dans les mains de la Fondation Wikimédia et non pas dans celles des éditions locales.
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