Dans les aéroports, la sécurité est un paramètre essentiel. Au-delà des mesures de contrôle physiques des passagers, le recours aux empreintes ou aux passeports biométriques sont désormais des composants essentiels. La reconnaissance faciale, de plus en plus utilisée, peine toutefois encore à prouver réellement son efficacité. Mais la situation continue d’évoluer, comme le montre la situation à l’aéroport de Dubaï.
Quand l’iris devient le nouveau passeport
L’aéroport de la ville des Emirats Arabes Unis est le plus fréquenté au monde pour les voyages internationaux. Si cette statistique est désormais très relative à l’heure du Covid-19, le site semble visiblement anticiper un retour à la normale dans les prochaines années.
Afin d’y être prêt, Dubaï va donc plus loin en faisant disparaître les documents d’identité, passeports ou cartes d’embarquement. Les passagers sont identifiés au niveau des bases de données grâce à leur iris. Pour cela, l’aéroport s’appuie notamment sur les bases de données de reconnaissance faciale du pays.
Cet usage des nouvelles technologies permet un très grand gain de temps pour les voyageurs .Chaque procédure prendrait ainsi environ 5 à 6 secondes. De quoi faire disparaître les longues file d’attente. Mis en place au début du mois de février, ce système permet aussi de réduire drastiquement les contacts à l’heure du Covid-19. Bientôt, notre iris pourrait aussi être utilisé pour diffuser d’autres informations, notamment liées à la situation sanitaire. La Chine vient de sauter le pas du passeport vaccinal pour ses citoyens qui veulent voyager à l’étranger. Difficile de croire que ces deux actualités ne vont pas finir par se percuter à un moment ou l’autre.
Pour autant, cela pose de sérieux problèmes, notamment liés à la protection de la vie privée et à la lutte contre la surveillance de masse. Ces thématiques ne sont pas vraiment centrales dans les politiques publiques à Dubaï. Pour ne rien arranger, la conservation et l’utilisation ultérieure des données ne semblent pas vraiment encadrés par les autorités.
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