Bitcoin a pris en maturité, de par son adoption institutionnelle, suivant les quatre premiers mois de 2021. Au risque d’en oublier les nombreux travaux que la cryptomonnaie doit encore régler pour s’intégrer à grande échelle. Tesla et MicroStrategy, deux sociétés parmi les plus investies dans le premier jeton numérique au monde, ont organisé une réunion le week-end dernier à ce sujet.
Avec « les principaux mineurs d’Amérique du Nord », le PDG de Tesla Elon Musk et de MicroStrategy Michael Saylor ont fondé une nouvelle entité, le « Bitcoin Mining Council » (le « conseil minier de Bitcoin »). Le but : s’investir ensemble dans la décarbonisation de la cryptomonnaie en s’engageant à n’utiliser que de l’énergie renouvelable. Un projet « potentiellement prometteur » tweetait Elon Musk.
Yesterday I was pleased to host a meeting between @elonmusk & the leading Bitcoin miners in North America. The miners have agreed to form the Bitcoin Mining Council to promote energy usage transparency & accelerate sustainability initiatives worldwide. https://t.co/EHgLZ9zvDK
— Michael Saylor (@michael_saylor) May 24, 2021
Lundi après-midi, à l’annonce sur Twitter de cette rencontre, Bitcoin se rapprochait à nouveau des 40 000 dollars avec un pic à 39 000 $ sur une journée rythmée par une croissance de 17 %. Depuis l’annonce du retrait des paiements en Bitcoin par Tesla par souci écologique, le cours de la cryptomonnaie s’est effondré, influencé d’autant plus par le renforcement des politiques anti-Bitcoin chinoises.
Éduquer le marché
Les participants et créateurs du conseil sont les sociétés américaines suivantes : Argo Blockchain, Blockcap, Core Scientific, Galaxy Digital, Hive Blockchain Technologies, Hut 8 Mining, Marathon Digital Holdings, and Riot Blockchain, en plus de Tesla et MicroStrategy. Pour Hut 8 Mining, cette initiative « éduquera le marché sur le fait que l’exploitation minière durable est possible et constitue une priorité ».
Cette formation fait écho avec le « Crypto Climate Accord » initié par l’Energy Web Foundation au mois d’avril dernier. Quelques semaines avant le volt-face d’Elon Musk à propos de Bitcoin, un autre rassemblement d’entreprises, cette fois-ci européen, pointait du doigt l’impact carbone actuel des cryptomonnaies et la nécessité de passer à des blockchains durables et moins énergivores.
La publication de cet accord sur le climat spécial cryptomonnaie avait montré, un mois plus tôt avant l’annonce de Tesla, que le sujet divisait les partisans des cryptomonnaies de leurs détracteurs.
« Si nous pouvons rendre le bitcoin vert, il sera beaucoup plus facile et moins risqué pour d’autres organisations de venir acheter plus de bitcoins » annonçait Jesse Morris, le directeur commercial de la fondation Energy Web. Un optimisme et une envie de progrès que d’autres ne partagent pas. « Certaines choses ne peuvent tout simplement pas être réglées », commentait l’économiste Alex de Vries, fondateur du lobby « Digiconomist », et fervent critique de l’impact écologique de Bitcoin.
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