Le conflit israélo-palestinien fait réagir à l’échelle globale et partout sur les réseaux sociaux. Une polémique a justement éclaté en interne sur Instagram. Un groupe d’employés s’est élevé contre le fait que certains contenus pro-palestiniens n’étaient pas visibles sur la plateforme. La modération automatisée est notamment mise en cause avec certains contenus qui auraient été supprimés par erreur.
En réponse à ces reproches et au-delà, Instagram a décidé de revoir le fonctionnement de son algorithme. Jusqu’à présent en effet, ce dernier mettait en avant les stories originales postées par un utilisateur et non les partages d’autres publications. Dans certains cas, cela a laissé penser que le réseau social censurait certains point de vues et pensées.
Modérer les discussions politiques n’a rien d’évident
« Nous voulons être très clairs : ce n’est pas le cas », indique un porte-parole à The Verge. Dès lors, Instagram va revoir son algorithme afin de renforcer l’impact des partages et d’améliorer l’expérience sur la plateforme.
Rappelons que ce n’est pas la première polémique qui touche les géants du web au sujet de ce conflit. Pour ce ne citer qu’un seul exemple, Twitter avait notamment restreint l’activité du compte d’un écrivain palestinien avant de préciser par la suite qu’il s’agissait d’une erreur.
Comme on a pu le voir pas le passé, en cas de crise politique majeure, la modération de plateformes où transitent des millions d’utilisateurs n’est jamais chose aisée. Les réseaux sociaux peuvent en effet se voir reprocher le fait de trop censurer ou au contraire de ne pas en faire assez.
Ils sont aussi contraints de prendre certaines décisions dans l’urgence. C’est notamment ce qu’avait fait Facebook dans la foulée de l’élection présidentielle américaine en novembre dernier. Afin de contrer les nombreuses opérations de désinformation initiées par Donald Trump et ses partisans, la plateforme avait entamé une refonte de son algorithme.
Cela s’était traduit par une amélioration de la visibilité des grand médias réputés fiables tels que CNN, le New York Times, ou NPR. En revanche, les publications de Breitbart, un site proche de l’extrême droite, et Occupy Democrat, situé à la gauche de l’échiquier politique américain, étaient bien moins mis en valeur. Même si ces changements n’ont pas été permanents, ils ont pourtant porté leurs fruits puisque Facebook est devenu plus calme et moins conflictuel qu’il ne l’était.
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