Audi avait la seule hybride du Dakar. Voici ce qu’il s’est passé

Audi voulait signer la première victoire de son histoire au Dakar avec la RS Q e-tron 2. Le mythique rallye-raid vient de se terminer après deux semaines passées dans les dunes en Arabie saoudite. Au classement général, le 4×4 hybride ne fait pas mieux qu’une dixième place, à plus de sept heures de la Toyota du vainqueur, Nasser Al-Attiyah. Un échec sportif qui cache pourtant de belles innovations apportées par le constructeur dans le désert.

Audi au Dakar : tester dans des conditions extrêmes

Véritable laboratoire roulant, la RS Q e-tron 2 dispose notamment d’un système de transmission électrique, une première mondiale. Avec ses deux moteurs (MGU) placés sur les essieux avant et arrière, la voiture est plus maniable, elle s’enlise moins que ses concurrentes.

Toujours dans le but de rendre chaque roue autonome, Audi a mis au point un dispositif de différentiel virtuel. Très précis, il octroie une répartition de la puissance parfaite à chaque instant. Lors du Dakar ces innovations ont permis aux pilotes Stéphane Peterhansel et Carlos Sainz d’occuper les premières positions avant qu’ils ne soient contraints à l’abandon.

Mattias Ekström, troisième homme derrière le volant pour Audi a lui terminé les deux dernières étapes du Dakar sur le podium, démontrant tout le potentiel de sa machine.

Mais c’est en dehors des dunes que ces technologies pourraient devenir primordiales. À travers cette RS Q e-tron 2, la marque aux anneaux veut faire avancer l’automobile pour le grand public. Stephan Dreyer, responsable du développement chez Audi Sport, est à ce titre particulièrement fier de sa batterie embarquée.

Une « innovation propriétaire » pour Audi qui lui permet d’être le seul constructeur amenant des prototypes hybrides sur le Dakar. Lourde de 370 kilogrammes pour 50 kWh, elle se recharge automatiquement lors des phases de freinage. Une version dérivée pourrait faire son arrivée sur des modèles de série dans les prochaines années.

Du Dakar à la route

Son poids réduit (en comparaison les batteries d’une Tesla font 450kg) et sa capacité de stockage en font un argument de choix pour les voitures électriques de la marque. Implantée dans l’une d’elles, cette batterie pourrait faire grandement augmenter l’autonomie du véhicule.

Les moteurs MGU pourraient eux rapidement devenir une technologie obligatoire pour tous les modèles “franchiseurs” d’ici quelques années. Ils ont déjà réussi à sortir les pilotes d’Audi du sable du désert, ils seront donc une aide précieuse pour le grand public pour conduire sous la neige ou dans des conditions difficiles.

En attendant de voir des technologies de la RS Q e-tron 2 sur nos routes, le constructeur allemand espère revenir sur le Dakar et s’imposer dans les dunes en 2024. Un certain Sebastien Loeb, deuxième de cette édition 2023, pourrait se joindre à l’aventure.

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