C’est un problème récurrent sur lequel la science n’a qu’assez peu progressé avec le temps. Il faut parfois attendre de très longues semaines, quatre à six en moyenne, pour qu’une plaie cicatrise. Dans certains cas également, la cicatrice est assez importante. Mais cela pourrait changer grâce à un pansement intelligent mis au point par des chercheurs de la prestigieuse université de Stanford.
Un impressionnant dispositif médical
Glad to share my postdoc work on developing wireless smart bandages for chronic wound management. Thanks to @artemtrotsyuk and @SimiaoNiu for the great collaboration, @zhenanbao and @GeoffreyGurtner for the mentorship, and other coauthors for all the help and support! https://t.co/Ju20iJS5Rl
— Yuanwen Jiang (@JiangYuanwen) November 25, 2022
Concrètement, ce dernier intègre des biocapteurs et un dispositif de stimulation électrique sans fil afin d’aider les patients à cicatriser. Il s’adresse spécifiquement aux personnes dont les blessures sont dites à guérison lente.
Composé de circuits sans fil, ce bandage recourt à des capteurs de température afin de surveiller la cicatrisation de la plaie. Si celle-ci se détériore, le système, relié à un smartphone, intervient alors et applique une stimulation électrique afin d’accélérer la fermeture des tissus de la peau, réduisant du même coup le risque d’infection.
Comme le détaille BGR, ce pansement est aussi recouvert d’un hydrogel qui contient un polymère empêchant les bactéries d’entrer en contact avec la plaie. On a donc affaire à un système pour le moins prometteur et adapté à certains types de blessures.
D’après le journal Les Échos, les premiers résultats sont bons. Chez la souris, le groupe a cicatrisé 25 % plus rapidement et une amélioration de 50 % du remodelage thermique a été constatée par rapport au groupe témoin.
Le bandage intelligent pourrait être une aubaine pour toutes les personnes qui ont des plaies chroniques, rapportent nos confrères. Ils sont en effet des millions à souffrir d’ulcères des jambes et de diabète, une pathologie qui ralentit la cicatrisation. Alors qu’un suivi régulier est nécessaire chez le médecin, le pansement devrait permettre de bien mieux gérer ce problème récurrent.
Quelques défis restent à surmonter
Il convient toutefois de ne pas trop s’enflammer. Ce concept, publiée en novembre dernier dans la revue « Nature Biotechnology » doit encore surmonter certains écueils. S’il fonctionne sur des souris, il faudra en effet vérifier que le système marche toujours lorsque l’on passe à l’échelle humaine.
De même, le dispositif reste assez onéreux et il faudra réduire son coût pour un déploiement plus large. Les chercheurs ont aussi relevé que « le possible rejet de l’hydrogel par la peau et l’encrassement biologique des capteurs, pouvant provoquer une irritation », détaillent le quotidien économique. Les scientifiques n’en restent pas moins très optimistes pour leur pansement intelligent, qui, il est vrai, est annonciateur d’un beau progrès médical.
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