Elle est basée à San Francisco, mais c’est à New York que les regards sont braqués sur elle. LendingClub est une société de finance participative, née en 2006. Depuis quinze ans, elle a su devenir une référence au sein des États-Unis, avec une plateforme mettant en relation des emprunteurs et des investisseurs, en échappant ainsi au besoin de devenir un véritable établissement de crédit comme les banques.
Mais au New York Stock Exchanges, les choses vont de plus en plus mal. LendingClub a été introduit en bourse en 2014, un temps où son action se négociait à plus de 90 dollars, et où sa capitalisation avoisinait les 10 milliards de dollars. En un an, son cours a été fortement touché par l’arrivée d’une concurrence de plus en plus compétitive, faisant tomber son action à moins de 25 dollars. Le temps est passé, et LendingClub n’a jamais retrouvé sa santé d’origine. L’épidémie de coronavirus pourrait être une nouvelle période noire pour la société californienne. Un plan d’urgence vient d’être décidé par la direction.
Licenciement drastique chez LendingClub
460 employés ont été licenciés de l’entreprise, selon un dossier publié par la Securities and Exchange Commission (SEC), soit l’équivalent de 30 % de l’effectif de LendingClub. Pour les autres, une réduction de 30 % des salaires a aussi été décrétée. Les membres de la direction connaîtront quant à eux une baisse de 25 % de leur paie.
Ce plan d’urgence a été décidé alors que la crise sanitaire et économique déclenchée par l’épidémie de COVID-19 a fortement impacté le marché du crédit. LendingClub s’attend à une « baisse significative » de ses revenus cette année. « Alors que le coronavirus a causé 22 millions de pertes d’emplois aux États-Unis, les consommateurs ont déjà du mal à rembourser leurs prêts en ligne » songeait le journaliste à Forbes Jeff Kauflin.
Un PDG confiant malgré tout
Le choc a été mesuré du côté de la demande des particuliers, mais aussi de l’offre des investisseurs, retissant à l’idée de financer des prêts dans une période aussi instable. L’action de LendingClub continue de plonger, en s’échangeant jusqu’à 6,45 dollars, son plus bas depuis son introduction. Une situation qui n’alerte pas son PDG Scott Sanborn pourtant, qui croit en sa réduction des coûts fixes avec le plan de licenciement.
« Il était nécessaire de réaligner nos effectifs avec l’environnement commercial actuel. Grâce à ces actions, nous pensons que nous sommes bien positionnés pour atteindre nos objectifs stratégiques à long terme et mieux servir nos membres » déclarait-il, regrettant toutefois ces 460 employés écartés : « Il n’est jamais facile de perdre des personnes qui ne sont pas seulement des collègues, mais des coéquipiers et des amis ».
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