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F. Oudéa (SG) : “innovation et technologie, deux leviers clés pour réussir notre prochaine étape stratégique”

Société Générale a partagé sa vision et ses avancées en matière de transformation digitale lors d’une conférence : SG Digital Journey.

A l’occasion d’une conférence sur le thème “Construire la banque du futur, avec nos clients” qui s’est tenue hier, Société Générale a partagé sa vision et ses ambitions en matière de transformation digitale pour les prochaines années.

Frédéric Oudéa, Directeur Général et Claire Calmejane, Directrice de l’Innovation, en ont profité pour revenir sur les avancées concrètes et les objectifs qui doivent permettre au groupe de répondre aux nouveaux usages de ses clients.

Technologie et innovation

La transformation digitale de Société Générale a déjà été engagée il y a plusieurs années, et elle repose sur deux leviers fondamentaux : la technologie et l’innovation. En ligne de mire, “améliorer la satisfaction client, sans regarder nos propres sujets internes”, explique Frédéric Oudéa.

Interrogé sur l’impact de la pandémie sur cette mutation, le patron du groupe y voit seulement un vecteur d’accélération. Par ailleurs, la crise n’a pas changé la nature de cette transformation, que ce soit en matière de digital ou de transition énergétique. Le Directeur général a en outre rappelé que la raison d’être de Société Générale (ci-dessous) avait été définie bien avant la crise Covid-19, en concertation avec des milliers de collaborateurs.

“Construire ensemble, avec nos clients, un monde meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes”

La trajectoire de transformation digitale ne peut évidemment pas se faire en quelques trimestres, elle exige de la cohérence dans la durée. Pour répondre aux nouveaux usages de cette “révolution industrielle et culturelle”, il a fallu faire évoluer son bagage technologique et notamment ses architectures (API, données) vers plus de modularité et d’ouverture (Open Banking).

Quand on lui pose la question du parcours déjà accompli dans le cadre de cette transformation, le DG répond par une métaphore : “aujourd’hui, on est un adolescent qui a connu une belle poussée de croissance […] Quand je pense au futur, c’est-à-dire les 5 prochaines années, je veux qu’on atteigne l’âge adulte”.

Il rappelle alors que toutes les expérimentations en termes d’intelligence artificielle, d’intégration complète des canaux digitaux, d’ouverture à de nouveaux partenariats, sont au coeur du modèle de Société Générale. Ces dernières devront être “industrialisées” pour permettre au groupe d’aller vers une intégration complète du digital dans tous les métiers.

Une culture de l’innovation en interne

La culture de l’innovation en interne est aussi stratégique pour réussir une transformation digitale. Société Générale soutient que “l’innovation et la culture entrepreneuriale sont dans l’ADN de la banque” avec des efforts qui sont réalisés à tous les niveaux, dans tous les métiers, toutes les fonctions et toutes les géographies.

Parmi les actions mises en place pour soutenir la culture de l’innovation, M. Oudéa a évoqué l’Internal Startup Call, un programme d’intrapreneuriat qui a pour but de stimuler les projets auprès de ses “propres talents”. Aujourd’hui, 9 projets sur les 60 incubés sont encore actifs. Parmi eux, Prismea, une néo-banque pour les PME qui vient tout juste d’ouvrir ses portes.

Au-delà de la TechWeek, un rendez-vous incontournable de l’innovation, le DG a décidé de lui-même superviser la partie informatique du groupe qu’il juge être “au coeur du succès futur de la banque”. Lui-même sait qu’il a “un rôle à jouer en tant que PDG, pour montrer que oui, on peut tous basculer dans ce nouveau monde”. Il continue à se former régulièrement et n’hésite même pas à s’initier à la programmation pour “comprendre comment tout cela fonctionne par rapport à ce qu[‘il] faisait il y a 30 ans”.

La RSE au coeur de la transformation

Frédéric Oudéa affirme que “l’innovation est un outil au service de la responsabilité” et que la finance responsable figure parmi les trois priorités du prochain plan stratégique de la banque. La centricité client et l’efficacité sont les deux autres piliers.

Outre la transition énergétique, le DG a insisté sur la transformation du modèle de travail – qui a connu un stress test en grandeur nature avec la crise sanitaire. Avec 100 000 collaborateurs en télétravail répartis dans 62 pays, Société Générale a mis en lumière sa capacité d’adaptation et la pertinence de sa stratégie de transformation digitale.

Le groupe reconnait aussi ses devoirs en matière d’accompagnement de ses clients, qui attendaient de leur banque qu’elle “continue de fonctionner pendant le confinement, tant pour les particuliers que les professionnels”. Société Générale y a répondu de manière efficace, en maintenant 80% de ses agences françaises ouvertes pendant le confinement et en assurant 15 000 conversations par jour via son chatbot (avec taux de satisfaction de 90%).

En collaboration avec les fintech

Si la fintech était considérée il y a quelques années comme une réelle opposition au monde des banques, Frédéric Oudéa préfère y voir une opportunité : “aujourd’hui, on est plutôt dans une logique de partenariats”. Certes, les fintech peuvent assez rapidement partir de zéro pour créer un nouveau business model, mais elles ont toujours besoin de s’appuyer sur des groupes pour renforcer leur croissance.

Société Générale se montre ouverte à des collaborations aux formats assez différents, parfois très loin de son coeur de métier. A titre d’exemple, sa filiale Treezor qui a mis au point une infrastructure financière en marque blanche – y compris pour des concurrents du groupe – est “une bonne illustration qu’on accepte des modèles alternatifs et qu’on accepte cette concurrence stimulante”, rappelle M. Oudéa.

Par ailleurs, il préfère plutôt voir la concurrence de demain dans les GAFA, qui ont “des capacités d’investissement considérables” avec une quantité colossales de données à leur portée. Pour faire course en tête, Société Générale préfère aller le plus vite possible et s’ouvrir à de nouveaux modèles – à l’instar de Boursorama Banque.

Encore une startup en 2014, Boursorama Banque est désormais la banque en ligne n°1 en France avec 2,5 millions de clients. En 2025, le DG espère en faire une “très grande banque française” avec 4 à 5 millions de clients. Quant à Shine, une néo-banque pour les professionnels tombée dans l’escarcelle du groupe en juin dernier, elle pourrait aussi bientôt devenir la référence sur son créneau.

Accepter les ruptures, accepter des modèles alternatifs et stimuler l’innovation, autant d’avantages qui permettront au groupe de penser différemment grâce aux startup qui l’entourent. Tout cet écosystème autour du groupe “nous donne la capacité de co-créer une offre différenciante de services pour nos clients”, rappelle Claire Calmejane, Directrice de l’innovation chez Société Générale.

Open Innovation Société Générale
Le groupe a tissé des liens solides avec tout l’écosystème entrepreneurial © Société Générale

Une évolution du rôle des agences

Frédéric Oudéa a également esquissé sa vision de l’évolution du modèle d’agence, et l’étude du projet de fusionner les réseaux Société Générale et Crédit du Nord. En regroupant les deux réseaux, chacun pourrait profiter chacun des expertises complémentaires de l’autre.

Se concentrer sur le parcours client implique des changements d’organisation pour trouver le bon équilibre entre le numérique et la relation des clients avec leur banquier. Pour sa clientèle de particuliers, Société Générale veut capitaliser sur les produits d’épargne à travers son réseau d’agences. Avec Boursorama Banque, elle a déjà pu tirer quelques précieuses conclusions : accéder à un compte courant, une carte bancaire ou un crédit en ligne n’est plus un obstacle. En revanche, le grand public n’est pas assez autonome sur la problématique et les enjeux autour de l’épargne.

Avec l’évolution du système de retraites, tous les clients, quel que soit leur âge, “auront besoin de digital mais ils auront d’abord besoin de s’assurer que l’épargne accumulée sur toute leur vie sera là demain, et qu’elle sera bien investie”. M. Oudéa estime que les clients français auront toujours besoin d’un banquier pour les accompagner sur cette problématique, au delà de la technologie.

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En partenariat avec Société Générale

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