En 2016, Bryan Salesky et Peter Rander créaient la start-up Argo AI, spécialisée dans les techniques de conduite automatisée. Rapidement, le constructeur Ford se lançait dans l’aventure, en investissant pas moins d’un milliard de dollars dans le projet, étalés sur cinq années. L’objectif initial était simple : mettre au point une plateforme logicielle en mesure de conférer aux véhicules signés Ford un système de conduite autonome (de niveau 4) au terme des cinq ans. Depuis associé à Volkswagen sur le projet, Ford annonce aujourd’hui se retirer du projet Argo AI.
Pas de voiture autonome chez Ford
En effet, parallèlement à l’annonce de ses derniers résultats financiers, Ford a également tenu à confirmer l’arrêt d’Argo AI, la faute (entre autres) à une perte nette de plus de 800 millions de dollars sur l’investissement global. Selon Ford, malgré de grandes ambitions, Argo AI n’a pas été en mesure de s’attirer de nouveaux investisseurs, ni même de mettre au point un premier véhicule autonome.
Du côté de chez Ford, on annonce également vouloir se recentrer sur de nouvelles technologies d’aide à la conduite, qui permettront de rendre les véhicules encore plus sûrs. Selon le PDG de Ford, Jim Farley : “les choses ont changé, et les véhicules rentables et entièrement autonomes à l’échelle sont encore loin”, et la firme n’envisage plus aujourd’hui de développer en interne une quelconque technologie liée à cette conduite autonome de niveau 4.
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— Argo AI (@argoai) October 20, 2022
En ce qui concerne le future d’Argo AI, Ford et Volkswagen ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de reprendre certains des 2 000 employés. De nombreux tests avaient d’ores et déjà été menés, notamment du côté de Miami, Austin, Palo Alto, Munich ou encore Hambourg. Des tests menés sur routes ouvertes, grâce à des Ford Fusion et Escape équipés des dernières technologies signées Argo AI.
Si la voiture autonome a été écartée par Ford, le groupe reste évidemment concentré sur la mobilité électrique, mais aussi sur la neutralité carbone que Ford souhaite atteindre d’ici 2035. Rappelons au passage que Ford vient également de signer la fin de carrière de sa légendaire Fiesta.
Pour ce qui est de la neutralité carbone, l’entreprise a notamment conclu des protocoles d’accord avec Salzgitter Flachstahl GmbH, Tata Steel Nederland B.V. et ThyssenKrupp Steel Europe AG afin de garantir son approvisionnement en acier à faible taux de carbone. Un acier à faible émission de CO2, que Ford entend bien utiliser pour la production de son tout nouveau véhicule multisegment de taille moyenne, entièrement électrique, à partir de 2023.
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