Cela fait maintenant des années que les cyberattaques sont évoquées comme un risque récurrent pour les États. On a pourtant franchi un nouveau pallier au cours de ces derniers mois avec des offensives d’ampleur menées aux États-Unis. De gigantesques pipelines ont ainsi été mis hors service, tandis que Microsoft a dû faire face à un hack majeur.
Les capacités des pirates « augmentent de manière exponentielle »
La menace est si palpable que Joe Biden a souhaité prévenir cette semaine après une visite passée à la directrice du renseignement national, Avril Haines. Le président américain estime que les Etats-Unis pourraient s’embarquer dans une « véritable guerre armée » face à une grande puissance à la suite d’une cyberattaque importante contre le pays.
Le démocrate estime en effet que les capacités des pirates « augmentent de manière exponentielle ». Cette dernière déclaration illustre à quel point la nouvelle majorité prend cette problématique au sérieux. D’ailleurs, le ministère de la justice a récemment annoncé que les enquêtes sur les ransomwares seraient traitées avec la même priorité que celles liées au terrorisme.
Joe Biden a aussi évoqué le problème avec Vladimir Poutine lors de leur dernière rencontre à Genève. Le démocrate propose un pacte de non-agression à la Russie. Certains secteurs cruciaux seraient ainsi déclarés hors de portée des attaques informatiques. Il en va ainsi des télécommunications, de la santé, ou encore de l’énergie. Cette demande a été acceptée par Vladimir Poutine et les consultations sont déjà engagées entre les deux pays.
Récemment, les États-Unis et leurs alliés ont aussi désigné la Chine comme responsable de l’attaque sur les serveurs de Microsoft Exchange. Les occidentaux estiment que le régime communiste a directement collaboré avec le groupe de pirates qui s’est livré à des attaques par rançongiciels et d’autres opérations d’espionnage illicite.
De son côté, la Chine nie en bloc. Son ambassadeur à Washington, estimait il y a quelques jours que « les États-Unis ont à plusieurs reprises lancé des attaques sans fondement et des diffamations malveillantes contre la Chine en matière de cybersécurité ». Il accuse même l’Oncle Sam d’espionnage.
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