Une fusée Falcon 9 de SpaceX vient de décoller depuis la base floridienne de Cap Canaveral. Si ces lancements n’ont rien d’exceptionnel, celui de week-end était suivi de près. Quelques jours après le décollage de la mission Artemis 1, c’est au tour du Japon de prendre la direction de notre satellite.
Mais au coeur même de l’atterisseur un petit nouveau va aussi faire le voyage. Rachid est un rover construit par les Émirats arabes unis. C’est la première fois que ce petit état du golfe va se rendre sur la Lune. Comme beaucoup d’autres rovers et sondes avant lui, Rachid devrait se poser sur notre satellite et explorer les alentours.
En 2023 il arrivera sur le cratère Atlas, une zone privilégiée de la Lune. Il y prendra des photos de la région et réalisera des échantillons. Ce cratère, très ancien, pourrait permettre d’en savoir plus sur la Lune. Les roches présentes sont plus vieilles que celles étudiées lors des missions Apollo.
Une mission d’Abou Dabi à Cap Canaveral en passant par Toulouse
Grâce à un partenariat avec le CNES, (l’équivalent français de la NASA) le rover dispose de trois caméras CASPEX. Développées par la société 3DPlus à Toulouse, ces caméras ont déjà équipés des missions prestigieuses comme le rover Perseverance de la NASA, actuellement à la surface de Mars.
Construite en 2015 ces caméras disposent des technologies CMOS (Complementary Metal Oxide Semiconductor). Aujourd’hui c’est une méthode de fabrication que nous retrouvons dans les appareils photos des smartphones haut de gamme. Grâce à un matériel de pointe le rover devrait être capable “de fournir des images de très haute résolution (2000 x 2000 pixels)” précise le CNES.
La France rappelle que c’est la première fois en 50 ans que des appareils tricolores vont se retrouver sur la Lune. Le rover Rachid devrait utiliser ses trois caméras pour étudier le sol, la géologie lunaire mais aussi les mouvements de la poussière à la surface de notre satellite.
De telles informations pourraient permettre à la NASA d’ajuster les derniers détails en vue de la mission Artemis 3. Elle signera, en 2025, le retour de l’Homme sur la Lune. 54 ans après les premiers pas de Neil Armstrong.
Émirats arabes unis : le petit nouveau a de l’ambition
Pour les Émiras arabes unis, le lancement de la mission Rachid est une nouvelle démonstration de force du programme spatial du pays. Alors que l’État pétrolier s’était déjà fait remarquer en 2020 avec le lancement de la sonde Hope en orbite autour de Mars, cette nouvelle mission est celle de la confirmation.
Depuis le centre de contrôle de Mohammed bin Rashid, on attend maintenant de nouveaux financements venant d’Abou Dabi pour faire une première mission habitée dans l’espace. Avec 10 millions d’habitants seulement, l’émirat est en train de se faire un nom parmi les grandes puissances du spatial mondial.
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