Depuis le début de la guerre, la Russie bloque ou restreint l’accès à de nombreux réseaux sociaux et médias occidentaux. Cette nouvelle censure, que certains journalistes qualifient de « rideaux de fer numérique », a amené de nombreux Russes à télécharger des applications VPN sur leurs appareils afin de contourner ces restrictions, et accéder aux contenus bloqués par Moscou.
De nombreuses études ont montré que ces dernières semaines, les téléchargements de VPN en Russie ont connu une hausse record. Dans un billet de blog publié le premier mars, par exemple, AtlasVPN a évoqué une hausse de presque 2 000 % des téléchargements dans le pays.
Les VPN sont téléchargés pour contourner le rideau de fer numérique
Et de son côté, la Russie essaie de contrattaquer en empêcher les internautes à certains VPN. Et à en croire un article de Forbes, qui relaie des données de Surfshark, la liste des VPN bloqués par la Russie est déjà très longue.
« Surfshark a mené une analyse montrant que le régulateur russe des télécommunications (Roskomnadzor) a forcé Google à supprimer plus de 36 000 URL liées à des services VPN au cours du mois dernier », lirait-on dans un communiqué reçu par Forbes. « Le pic de demandes le plus important a été enregistré au cours de la deuxième semaine de la guerre, lorsque le Kremlin a interdit diverses plateformes médiatiques, notamment Facebook, Twitter, YouTube, tandis que d’autres sont partis en raison d’une loi sur les “fausses nouvelles. »
Actuellement, il y aurait plus de 400 000 Russes téléchargeant l’un des 5 VPN les plus populaires du pays, chaque jour.
3000 serveurs
105 pays couverts
30 jours satisfait ou remboursé
8 connexions simultanées
9.8 /10
10000 serveurs
100 pays couverts
45 jours satisfait ou remboursé
7 connexions simultanées
9.4 /10
6300 serveurs
111 pays couverts
30 jours satisfait ou remboursé
10 connexions simultanées
9.2 /10
Des internautes russes craignent un blocage de Wikipédia et téléchargent l’encyclopédie
Aujourd’hui, la Russie menace même de bloquer ou de restreindre l’accès à l’encyclopédie Wikipédia. En effet, Moscou conteste les informations sur le bilan de la guerre qui est affiché sur celui-ci (sur la version française, la section « pertes » de l’article « Invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 » affiche à la fois les données officielles de Moscou et celles de Kiev).
Comme nous vous l’expliquions dans un précédent article, l’encyclopédie en ligne est déjà dans le collimateur du Roskomnadzor. Et craignant qu’ils puissent perdre l’accès à cette source d’informations, des internautes russes ont décidé de télécharger une copie.
Dans un article publié cette semaine, Slate relaie les données de Kiwix, un service qui permet de télécharger des versions hors-ligne de sites web. La version russophone de Wikipédia, qui pèse 29 Go, aurait été téléchargée plus de 105 000 fois, durant la première moitié du mois de mars. Par rapport à la même période en janvier, cela correspond à une hausse de 4 000 %.
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Étonné que l’article parle uniquement de VPN, et aucun mot sur TOR…