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Artemis I : à quoi sert la première mission autour de la Lune

La NASA vient d’annoncer la nouvelle date de lancement pour sa fusée SLS. Elle ira ensuite vers la Lune pour une première mission inhabitée.

Au tout début du mois, la fusée Space Launch System (SLS) de la NASA était dressée sur le pas de tir de Cap Canaveral, prête à prendre la direction de la Lune. Mais quelques heures avant le décollage, un problème de valve et de pression au niveau du réservoir principal a fait échouer la mission.

Après quelques jours passés dans les ateliers de l’agence spatiale américaine, la fusée semble prête à repartir. La NASA vient d’ailleurs d’annoncer une nouvelle date de lancement : le 27 septembre. Cette mission, Artemis 1, doit être la première d’un programme très ambitieux, qui espère ramener des hommes sur la Lune.

Artemis 1 : le début d’une nouvelle aventure

Dans ce premier vol, la NASA veut tester SLS dans des conditions réelles. Mais aussi le module Orion, qui doit s’occuper de l’atterrissage ainsi que du retour sur Terre. Une partie critique de la mission. Avec les frottements de l’air, le bouclier thermique du module s’embrase, la température peut atteindre les 2000 °C.

Afin de ne prendre aucun risque, ce premier voyage vers la Lune sera néanmoins inhabité. La NASA n’a encore jamais fait voler sa fusée, et ne veut pas prendre le moindre risque dans ce vol qui fait surtout office de répétition générale. Mais après l’échec du 2 septembre, il fallait vite repartir.

Une nouvelle fenêtre de lancement s’ouvre le 23, et elle court jusqu’au début du mois d’octobre. Les ingénieurs se doivent de ne pas manquer le coche. La fusée géante, plus haute que le deuxième étage de la tour Eiffel, reviendra donc sur le pas de tir mardi 27 septembre, pour une troisième tentative.

Des turbopompes trop fragiles pour décoller ?

Au coeur de toutes les attentions, le grand réservoir orange. Il renferme de l’oxygène et de l’hydrogène liquide. Ce carburant est en quelques millisecondes envoyé vers la chambre à combustion. Un travail titanesque effectué par des turbopompes. Grande comme une machine à laver, elles sont des bijoux d’ingénierie. Chacune d’entre elles dispose d’une puissance comparable à un TGV.

C’est cette pièce qui est au cœur de toutes les discussions. Si les pompes ne fonctionnent pas correctement, elles pourraient casser et entraîner l’explosion pure et simple de la fusée. Lors des tests préparant les vols du 29 août et du 2 septembre, la pompe reliée au moteur numéro 3 montrait des signes de fatigue. Elle a été réparée depuis assure la NASA.

Si la communication de l’agence spatiale est évidemment très prudente sur le sujet, la question des pompes de SLS est dans toutes les bouches. Mais à Houston, au centre de contrôle de la NASA, la pression monte.

Avec une fusée estimée à deux milliards de dollars, l’agence américaine ne peut pas se permettre la moindre erreur. Surtout que la mission Artemis 1 est scrutée par le monde entier. Lors de la tentative de décollage du 2 septembre, ce sont plus de 2 milliards de personnes qui avaient les yeux tournés vers Cap Canaveral.

Un programme à 35 milliards de dollars

D’un autre côté, l’agence doit faire vite. Les politiques, mais aussi l’opinion publique poussent pour que le décollage ait lieu et que le programme Artemis débute enfin. Né de la volonté de Donald Trump, ce projet a déjà coûté plus de 35 milliards de dollars. Une (très) grande partie étant financé par le contribuable américain, ce dernier ne peut se satisfaire d’un nouveau report de vol.

La NASA va donc devoir trouver les solutions techniques pour faire décoller SLS à la fin du mois. Si les conditions ne sont pas réunies le 27 septembre, l’agence spatiale dispose encore d’une porte de sortie le 2 octobre avec une trajectoire de vol idéale. Une fois la fenêtre de lancement terminée, il faudra renvoyer la fusée à l’atelier et attendre que la mécanique céleste aligne la Terre et la Lune pour retenter sa chance.

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