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La néo-banque Monzo demande la licence bancaire américaine

Revolut et N26 ont voulu jouer la rapidité, Monzo préfère demander sa propre licence bancaire.

D’ici 18 mois à 2 ans, la néo-banque Monzo pourrait devenir une banque réglementée aux États-Unis. Cette semaine, le journal The Telegraph a pu découvrir que l’établissement britannique avait déposé une demande de licence bancaire américaine auprès de l’Office of the Comptroller of the Currency des États-Unis, le 20 avril dernier. C’est un signe fort que la néo-banque a voulu envoyer à ses concurrents, aux stratégies de déploiement sur le sol américain totalement différentes.

Choisir le long terme et sortir de la course

On connait tous les ambitions de Revolut et de N26 qui souhaitent attirer pas moins de 100 millions de clients dans leur offre d’ici 2025. Mais on connaît moins Monzo – qui n’est pas encore disponible en France – et ses plus de 4 millions d’utilisateurs au Royaume-Uni. Contrairement à ses concurrents qui ont préféré s’installer sur le territoire étasunien avec des partenariats avec des banques locales, Monzo a choisi de faire sa propre demande pour devenir pleinement autonome sur place.

Forcément, la procédure prendra bien plus de temps. « Sa demande de licence bancaire américaine pourrait prendre entre 18 mois et deux ans pour être approuvée » relayait The Telegraph. Une décision bien différente, mais qui pourrait s’avérer être plus efficace à long terme, alors que Monzo pourra proposer bien plus qu’une offre bancaire classique comprenant un compte courant et une carte de débit.

À l’heure actuelle, Monzo est déjà présente sur le territoire. Elle y étudie le marché grâce à un partenariat avec la Sutton Bank dans l’Ohio depuis août 2019, qui lui a permis de sortir une offre bancaire limitée pour préparer son véritable déploiement. Après Revolut le 23 mars dernier, et N26 en août 2019, Monzo est la troisième néo-banque européenne attendue sur place, où le marché y est bien différent que celui sur le Vieux Continent.

Du changement chez Monzo

La pandémie actuelle et le déploiement de la néo-banque aux États-Unis a conduit Monzo à annoncer plusieurs changements pour ces prochains temps. D’abord, comme chez Revolut, le PDG a choisi de couper son salaire pendant un an, afin de faire face à la chute du chiffre d’affaires de l’établissement impacté par cette période de crise sanitaire et économique qui a réduit la consommation des gens.

Au sujet du déploiement aux États-Unis, Monzo ouvrira des nouveaux bureaux à San Francisco, et augmentera le nombre de ses salariés au sein du pays. En revanche, les bureaux de Las Vegas fermeront (où travaillent actuellement 165 personnes), tout comme 295 employés anglais se verront licenciés.

« En posant notre candidature pour être l’une des premières nouvelles banques américaines depuis une décennie, nous voulons offrir aux Américains une meilleure alternative bancaire. Monzo sera équitable, transparente et apportera au marché américain de nombreuses caractéristiques que nos clients britanniques apprécient » a déclaré le directeur général de Monzo, Tom Blomfield.

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