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La pénurie pousse Ford à payer ses clients… pour leur patience

Le montant du bonus a été multiplié par deux. Ford craint que ses nouveaux clients ne se tournent chez la concurrence.

La pénurie de microprocesseurs a gagné la tech comme l’automobile, et les constructeurs de voitures doivent négocier avec des retards de stocks conséquents. Début juin, Ford a dû prendre une mesure drastique dans un contexte délicat . Ses clients ne sont pas enthousiastes par le temps d’attente pour réceptionner une voiture neuve commandée et se tournent vers la concurrence.

Pour lutter face à cela, un bonus de 1000 dollars en cash a été décidé pour chaque client qui choisira de passer commande et de prendre la peine d’attendre plusieurs semaines (voire plusieurs mois) pour réceptionner leur nouveau véhicule. Le montant a été publié par deux, et valable jusqu’au 6 juillet prochain.

L’ensemble des clients qui passeront commande ce mois-ci seront concernés. Mais Ford va même plus loin en proposant le bonus de façon rétroactive. Cela concernera tous les clients qui ont déjà passé commande depuis le 1er avril dernier. Les Mustang Mach-E et nouvelle Bronco sont écartées du bonus.

Fermeture d’usines

La nouvelle ne concerne que les concessions américaines, mais la pénurie touche bel et bien l’industrie automobile mondiale. Ford avait dû faire tourner au ralenti son usine située à Kansas City, quand General Motors prenait même la décision de fermer complètement cinq chaînes de production dans le monde.

« Notre organisation de la chaîne d’approvisionnement continue de faire des progrès en travaillant avec notre base d’approvisionnement pour atténuer les impacts à court terme de la situation des semi-conducteurs » avait déclaré General Motors fin mai.

Ford n’est donc pas le seul constructeur concerné bien sûr, mais la situation devient difficile alors qu’il n’arrive pas à faire le plein de stock pour ses concessions, et pour pouvoir proposer des délais de commande raccourcis.

Récemment, les PDG d’Intel et d’IBM évoquaient le sujet de la pénurie avec des pronostics loin d’être optimistes. La situation pourrait encore durer des années alors que l’augmentation de la demande de ces microprocesseurs est exponentielle.

« Il y a un grand décalage entre le développement d’une technologie, la construction d’une usine de fabrication et la sortie des puces. Franchement, il faudra attendre quelques années avant de disposer d’une capacité supplémentaire suffisante pour atténuer tous les aspects de la pénurie de puces », s’exclamait Jim Whitehurst (IBM).

En Europe, Bruxelles a récemment défendu son intention de s’écarter de la dépendance des fournisseurs américains et asiatiques. Pour cela, un projet sur dix ans a été lancé. Il vise à investir suffisamment pour atteindre la part de 30 % des microprocesseurs utilisés dans l’Union européenne produits sur le continent.

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